Les réseaux sociaux ont abondamment relayé l’information sur la sanction infligée par la Commission bancaire de l’UMOA à deux banques burkinabè pour insuffisance dans le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Par les temps qui courent, les supputations laissent croire que les banques sanctionnées ont financé le terrorisme. L’Association Professionnelle des Banques et Etablissements financiers du Burkina-Faso a tenu à apporter des éclaircissements. Voici le contenu du communiqué produit à cet effet.
« Faisant suite à la publication les réseaux sociaux, de la sanction de deux banques pour « financement de terrorisme », nous venons vous apporter les précisions nécessaires.
En effet, nous portons à votre connaissance que les banques et établissements financiers en général, font l’objet de contrôles réguliers de la part de la Commission bancaire de l’UMOA en qualité d’organe de régulation et de surveillance. Ces contrôles peuvent induire des recommandations portant sur les dispositifs des établissements contrôlés.
Cette surveillance d’ordre général ou thématique suivant leur programme, a pour objectif de s’assurer d’une mise en œuvre raisonnable et efficace des dispositions règlementaires pertinentes notamment en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement de terrorisme (LBC-FT) pour ne citer que celle-là. A l’issue de ces contrôles, des sanctions pécuniaires, administratives et d’ordre divers sont prévues en cas de manquement dans l’organisation, la gouvernance et la surveillance en matière de sécurité financière.
C’est donc dans ce cadre que certaines banques de la place ont fait l’objet de contrôles sur leur dispositif de LBC/FT.
Ledit contrôle a relevé quelques irrégularités au niveau du dispositif interne de LBC/FT desdites banques qui a engendré des sanctions pécuniaires et administratives à leur encontre pour manquements dans leur dispositif interne, aux dispositions prévues par la loi uniforme 016-2016/AN du 03 mai 2016 portant règlementation en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement de terrorisme.
Cela dit, il ne s’agit nullement d’un cas de financement de terrorisme mais plutôt d’irrégularités relevées sur le dispositif interne de LBC FT.
L’APBEF est soucieuse des actes terroristes qui sévissent dans notre pays et rassure l’opinion publique de la prise en charge des recommandations émises par les organes de régulation.
Dès lors, nous invitons les auteurs de ces publications à toujours se rapprocher de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers pour une meilleure compréhension des sujets, avant tout écrit de nature à compromettre ou jeter du discrédit sur le système bancaire national et sous régional. »
Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du BURKINA
Ouagadougou, le 05 octobre 2022