Economie mondiale: l’inflation, la récession et la faim au bout du fil
Aucun pays au monde n’y échappera. Dans la moindre mesure la Chine et l’Inde. La hausse du dollar ne fera que flamber les prix sur le marché. La vie chère ne s’arrêtera pas demain.
La vie chère ne s’estompera pas demain tant que le dollar, le billet vert américain continuera sa progression vertigineuse. En ce 30 septembre 2022, 1$ US équivaut à 1,02€ et à 667 fcfa. Au marché noir le dollar s’échange même à 700 ou 725 fcfa selon les pays ayant en partage le franc des colonies françaises d’Afrique.
Sur le marché mondial, les achats, les échanges et le commerce se font en dollar. Le résultat est que plus le dollar est fort, plus les importations seront plus coûteux et les commerçants de nos pays vont débourser plus de franc cfa pour se procurer les produits de première nécessité dans les échanges.
La conséquence est toute simple. Les produits y compris les denrées alimentaires, le carburant, le gaz etc vont connaître une hausse perpétuelle des prix à la consommation et l’inflation ne sera pas maîtrisée de si tôt. Les pays même avec des économies avancées ne supporteront pas cette inflation malgré toutes les batteries de mesures prises pour soutenir la consommation. La hausse des salaires ne résoudra pas non plus la situation car plus les prix augmenteront, plus les employés vont dépenser et moins ils feront des économies.
Nos pays africains ne pourront survivre à cette montée du dollar avec nos économies faibles car le volume des recettes liées à la commercialisation des matières premières et des produits exportés connaîtra une baisse. La soutenabilité du panier de la ménagère ne sera qu’éphémère et les États ne pourront déverser infiniment de la liquidité qu’ils n’ont pas au risque de plonger encore plus dans la dette.
La solution que les occidentaux surtout les Européens feignent d’ignorer est de trouver un accord avec la Russie de Vladimir Poutine pour arrêter l’inflation afin que les économies redémarrent sur de bonnes bases. Tout ce qui se passe aujourd’hui arrangent les États-Unis qui profitent ou provoquent des crises majeures pour se remplir les poches lorsque leur économie touche le bas-fond. L’Union européenne en pâtira et sortira les bras cabossés de cette soutenance à la guerre en Ukraine. Leur économie subira durant les 50 années à venir les conséquences des sanctions contre la Russie, leur soutien aveugle à Zelensky et aux nazis ukrainiens pour un pays fortement corrompu.
Le sabotage sans doute par des drones sous-marins américains de Nord Stream et Nord Stream 2 n’aura pas de conséquences majeures sur les recettes russes du moment où ces deux gazoducs qui fournissent la majeure partie du gaz à l’Allemagne (la première économie européenne) et à toute l’Europe ont été fermés depuis belle lurette pour travaux.
Les écomonies africaines subissent et subiront les dégâts collatéraux de la guerre d’hégémonie que mènent les USA en Europe et il est souhaitable que l’Afrique maintienne sa position de neutralité dans une guerre par procuration des occidentaux et saisissent l’occasion pour développer son économie à travers la réorganisation de ses besoins vitaux notamment en matière de céréales, d’engrais et de transformation de ses matières premières. De cette manière il cassera cette dynamique d’une économie mondiale dominée par des États impérialistes.
Anani Sossou