L’opposant togolais Nathaniel Olympio a réagi au nouveau coup d’Etat intervenu vendredi dernier au Burkina-Faso. L’homme y voit l’échec cuisant de la CEDEAO.
Depuis le putsch du vendredi 30 septembre, la tension règnent à Ouagadougou. Des manifestants ont réclamé le départ de l’ex-chef de la junte Paul-Henri Sandaogo Damiba. Is ont pris pour cible notamment l’ambassade de France, exigé la fin de la présence militaire française au Sahel et une coopération militaire avec la Russie.
Faut-il le préciser. Ce nouveau coup d’Etat est le cinquième en moins de 2 ans dans l’espace sous régional. Pour l’opposant togolais Nathaniel Olympio, c’est la preuve que la CEDEAO a montré toutes ses limites.
« 5 coups d’Etat en 2 ans dans la CEDEAO. C’est la preuve du cynisme des chefs d’Etat qui hypothèquent l’Etat de droit avec une gouvernance hasardeuse, de l’échec de la CEDEAO qui encourage les dérives autocratiques et de la communauté internationale qui soutient les dictateurs », a tweeté le politique togolais.
Évidemment, qu’un opposant Togolais, en l’occurrence Nathaniel Olympio, l’opposant virtuel ne peut que voir dans ce nouveau coup d’État dans le pays des hommes intègres, Le Burkina-Faso, un échec de la CEDEAO. Qu’est-ce que la communauté pouvait-elle faire pour qu’on n’arrive pas à ce résultat? Difficile de la dire, On se souvient que quand Paul Henri Damiba avait fait son coup d’Etat, il accusait le Président renversé à l’époque, Rock Marc Christian Kaboré, d’avoir failli sur le plan sécuritaire. Quelques mois après, le “balayeur” c’est-à-dire l’ex président de la junte, Paul Henri Damiba à son tour, peine à ramener la paix et la sécurité dans le pays, plus encore, plus de 40% du territoire est sous l’emprise des terroristes, échappant ainsi au contrôle du pouvoir central de Ouagadougou. Cette situation ne cesse de peser sur l’armée, qui depuis le départ en exile de l’ancien président Blaise Compaoré peine à faire l’unité en son sein. La situation sécuritaire chaotique découle de celle du Mali, qui cahincaha arrive progressivement à stabiliser son territoire grâce à la coopération militaire avec la Russie. Aujourd’hui, la rue du Burkina-Faso encourage les nouveaux dirigeants à faire appel à la Russie pour les aider à ramener la paix et la sérénité. A voir, tout cela dépasse nettement le cadre régional pour devenir un rapport de force entre deux grandes nations à savoir le Russie et la France ou plus précisément la Russie et le bloc occidental avec en tête les États-Unis, ce qui fait que les organisations dans le genre de la CEDEAO sont dépassées.