Alors que la situation du pays semblait totalement désespérée, voilà que la sincérité du chef de la junte redonne espoir à ses concitoyens. D'aucuns suggèrent même qu'il est la dernière chance du Burkina : « S'il lui arrive quoi que ce soit, c'en sera fini de notre pays », disent-ils. Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré vient d’annoncer une réorganisation profonde du dispositif antiterroriste de l’armée. Mais, l’actualité, ce sont les propos qu’il a tenus, quelques jours plus tôt, devant les leaders politiques et de la société civile, à Ouagadougou. Sont-ils donc trop enthousiastes, ceux qui louent déjà le sérieux du jeune dirigeant du Burkina Faso ? Pour couvrir le capitaine de fleurs, l’on attendra que ses bonnes intentions deviennent réalités palpables. Il n’empêche ! Son discours traduit une claire conscience de la gravité de la situation réelle du Burkina. Et des erreurs et abus des élites politiques et autres, qui ont fragilisé la nation, et transformé certains enfants du Faso en terroristes. Avec une telle lucidité, il devrait, en principe, surprendre agréablement. Dieu veuille qu’il ne lui arrive rien de grave. On peut d’autant mieux apprécier sa consistance et son degré de conscience politique que les idées qu’il émet proviennent directement de sa cervelle, et non de textes conçus par quelque politicien frustré, tapi dans l’ombre. Le discours des autres putschistes n’est-il pas tout aussi clair ? Depuis que les coups d’État militaires sont revenus à la mode dans notre Afrique, c’est bien la première fois que l’on entend un putschiste énoncer aussi clairement les réalités de son pays et la direction à prendre. Aux incessants hochements de tête gênés de certains leaders politiques, on pouvait, d’ailleurs, deviner que les propos du capitaine ébranlaient ce qu’il leur restait de fibre patriotique. C’est un appel au sursaut collectif, qui rappelle, toutes proportions gardées, un Rawlings, un Sankara. À force de subir la violence de soldats grossiers et brutaux de leurs armées nationales, les populations africaines en viennent à oublier qu’un militaire bien formé est, fondamentalement, un citoyen allergique à l’injustice, sensible aux souffrances des plus faibles et au désarroi des plus démunis. Les propos du capitaine Traoré traduisaient une réelle empathie pour les laissés-pour-compte d’une nation qu’il semble bien connaître. Quelle était donc la teneur de ces propos spontanés ? En substance, on pourrait en retenir, ceci : « L’avenir de ce pays est entre vos mains. Chacun, à son niveau, devrait faire son mea culpa. [...] À Ouaga, à Bobo, vous n’imaginez même pas la dureté des réalités que vivent les populations, hors des grandes villes. [...] Le contrôle du territoire est presque perdu. [...] Que chacun se détermine. Pour la patrie, ou contre elle. [...] Tout n’est pas terrorisme. Nous avons contribué à conduire le pays là où nous sommes, en abandonnant certaines populations, au nom de nos intérêts égoïstes. Les gens meurent ailleurs, tandis qu’à Ouaga, et à Bobo on fait la fête. Nous ne pensons qu’à nous-mêmes. Aucune pitié pour l’autre ! » Et de renvoyer son auditoire aux enfants qui n’ont que la peau sur les os. Aux femmes qui ne peuvent plus allaiter, parce qu’elles n’ont plus rien dans les seins. Ou à ces Burkinabè qui errent sur des kilomètres, pour trouver de l’eau, pour eux ou pour leur bétail, qui meurt en chemin. Autant d’images, qu’il vaut mieux ne pas montrer du Burkina. Nous prétendons être un pays pauvre, mais vous savez que ce n’est qu’un slogan. Le Burkina n’est pas pauvre. On a de l’eau, des terres cultivables. Les paysans produisent, ici, des tomates qui pourrissent, parce qu’il n’y a pas de routes, pour écouler leur production. « Certains ne peuvent pas être là à souffrir, tandis que d’autres vivent dans un luxe insolent ». « Pays des hommes intègres, dites-vous ? En quoi consiste donc l’intégrité, là où la solidarité a disparu ? », demande le capitaine, avant de prévenir que sans un sursaut salvateur, « la bamboula pourrait s’arrêter brusquement, du jour au lendemain ». Jean-Baptiste Placca
Ce petit Capitaine burkinabe, en une petite conférence a démontré aux yeux de tous les africains la méchanceté des dirigeants africains!!! Faure Dracula zieux hooonnn de hibou GNASSINGBE n’a jamais tenu un discours d’une telle sincérité en 17 ans de dictature corrompue!!! LA PRISON CIVILE DE LOMÉ DOIT ETRE LA DERNIERE DEMEURE DE FAURE ET DES MEMBRES DE SA MAFIA PILLEUSE SATANIQUE DIABOLIQUE MALÉFIQUE ET SADIQUE DES MAN.GEURS DE CHI.EN (KOZAH NOSTRA).