Ils sont nombreux ces Togolais installés en terre ivoirienne qui n’approuvent toujours pas les résultats des élections du Haut conseil des Togolais de l’extérieur, rendus publics le 12 octobre 2022. Les candidats malheureux de ce pays s’organisent pour se faire entendre bruyamment.
En effet, ce samedi 19 novembre 2022, le Collectif des candidats contestataires des résultats issus des élections du HCTE ont organisé une conférence de presse à Marcory, au cours de laquelle ils ont encore dénoncé les résultats officiels et annoncé la tenue d’un sit-in devant le Consulat du Togo à Abidjan.
« Nous considérons qu’il s’agit d’une nomination et non d’une élection de Kodjovi Atitso, le président sortant du HCTE monde 2019-2022 », regrette le Collectif des candidats contestataires, considérant également l’élection d’Agbénou Ahouefa comme « nulle et sans effet ».
Lardja Philippe résume le contexte de la tenue du scrutin qu’il qualifie de frauduleux : « En mars 2022, le ministère des Affaires étrangères a lancé un recensement des togolais de l’extérieur en ligne. Le recensement a duré trois mois et à peine il y a eu 10.000 personnes. Femmes et enfants y compris. Par quelle magie trois mois après on organise une élection où les moins de 18 ans sont exclus et on se retrouve à 52.000 personnes en Côte d’Ivoire. La commission qui s’est chargée des élections a reconnu dans son communiqué qu’il y a eu des irrégularités sans donner de détails et ils ont publié les résultats ».
Selon lui, les irrégularités constatées sont liées essentiellement au nombre d’électeurs, pointant du doigt le fait que la commission ait mis dix jours pour annoncer les résultats d’un scrutin électronique. Cela, insiste-t-il, cache « beaucoup de manipulations ».
Alors que les nouveaux élus du HCTE pour la mandature 2022-2025 seront investis au cours d’une cérémonie (21-24 novembre 2022) à Lomé, le Collectif des candidats malheureux de la Côte d’Ivoire menace d’« organiser dans les prochains jours un sit-in au sein de (leur) consulat, ici à Abidjan ».
« S’il nous faut exposer certains ennemis du Togo, nous le ferons jusqu’à ce que nos revendications soient prises en compte. Il faudrait pas intervenir quand la situation deviendra tendue », alerte le Collectif.
Prof. Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise, cheville ouvrière du Haut conseil des Togolais de l’extérieur, a, après la proclamation des résultats, félicité « tous les délégués pays élus du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur pour la deuxième mandature 2022-2025 », saluant même « le professionnalisme » du président et les membres de la Commission électorale indépendante.