Consolidation de la démocratie en Afrique de l’ouest : Togo Debout pose le débat à Lomé

Le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) se montre intransigeant sur les questions de  bonne gouvernance  et d’état de droit dans la sous-région ouest africaine. Il en fait son cheval de bataille. Ce samedi 17 décembre 2022 à l’Hôtel Petit Brussel à Baguida (Lomé), l’organisation de la  société civile a organisé un atelier régional sur le sujet.

Placée sous le thème : « Quelles stratégies pour une démocratie ouest-africaine consolidée ? », la rencontre a vu la participation d’éminentes personnalités, notamment l’ancien ministre béninois de la Justice, Prof. Victor Tokpanou, Jibrin Ibrahim de Nigéria, Dr  Mamadou-Aliou Barry de la Guinée-Conakry, Aimé Adi, Directeur d’Amnesty International-section Togo, Dr Samson Dabiré, Alioune Tine…

Des acteurs politiques et des organisations de défense des droits humains venus du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Togo ont également honoré de leur présence cet atelier régional qui se veut être un cadre de partage des éléments du diagnostic sur la notion de l’Etat en Afrique, les faiblesses des institutions, les forces et faiblesses de la CEDEAO, la  corruption et la croissance non inclusive comme facteurs influençant négativement la consolidation de la démocratie dans la sous-région.

« Le Front Citoyen Togo Debout a fait ce constat du recul démocratique en Afrique de l’ouest, avec une recrudescence de coups d’Etat et des processus nouveaux qui sont assimilés à des coups d’Etat, je veux parler des changements constitutionnels intempestifs  qui permettent à des chefs d’Etat de confisquer le  pouvoir politique, de faire plus de deux mandats. (…) Donc tout cela nous amène à réfléchir sur ce qui se passe dans l’espace communautaire qui tend à bafouer la dignité humaine, restreindre les espaces de liberté. C’est ainsi que nous avons voulu organiser cet atelier régional sur la consolidation de la démocratie en Afrique de l’ouest », a motivé Prof. David Dosseh, 1er porte-parole du Front Citoyen Togo Debout.

Au total neuf (9) communications scindées en deux (2) panels ont meublé cette rencontre d’une journée. Le débat a permis d’évoquer les différents aspects de la gouvernance politique et économique qui minent l’enracinement de la démocratie dans l’espace CEDEAO et peuvent expliquer la recrudescence des coups d’Etats contre lesquels toute la communauté ouest-africaine est appelée à se prémunir.

« Il a été question de refaire ensemble un diagnostic (…) C’est toujours intéressant de pouvoir discuter et approfondir certains aspects en terme de diagnostics (…) d’identifier les  problèmes sous d’autres perspectives. Une fois qu’on a pu faire ensemble ce diagnostic, on peut ensemble faire des propositions. Aujourd’hui lors du débat, beaucoup de choses intéressantes ont  été évoquées. (…) Je pense que la société civile ne doit plus rester passive. Si nous devons attendre que ces institutions incriminées,  notamment la CEDEAO, décident par elles-mêmes de procéder à des réformes, décider de démocratiser le cadre de gouvernance politique dans notre espace, je crois que nous allons longtemps attendre. Ce qui est demandé aujourd’hui, c’est que les citoyens que nous sommes, nous puissions davantage marquer notre volonté de changement. (…) J’espère ce que ce qui a commencé aujourd’hui avec la campagne de limitation de mandats présidentiels avec les artistes va se poursuivre. L’objectif c’est que d’ici 2023, nous puissions déployer un plan d’action qui, à court terme, nous permettra  d’avoir les réformes  que nous voulons au niveau de la CEDEAO »,  ajouté Prof David Dosseh.

Pour lui, cet atelier marque une étape dans la lutte citoyenne pour un changement de paradigme dans l’espace. A la fin de cette rencontre régionale, des recommandations seront formulées.  « Nous volons organiser la société civile pour que ces recommandation fortes soient portées par un réseau d’organisations (…) Nous sommes en train de renforcer notre réseau pour que notre action puisse avoir des résultats. Au-delà des discussions, nous voulons mettre en place de vrai plan d’action, faire des plaidoyers pour une amélioration de la démocratie en Afrique de l’Ouest », a souligné le premier responsable du FCTD.

Source: Tabloïd-Togo

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