Si faire l’amour à plusieurs n’est pas une infraction, l’enregistrement et la diffusion des ébats sexuels sans le consentement des participants est répréhensible. Les faits sont d’autant plus choquants que ce sont des agents assermentés pour la protection de l’ordre public qui en sont les principaux acteurs.
Deux policiers ont comparu devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour des faits de voyeurisme.
En janvier 2019, une jeune fille obtenu un job d’étudiant au commissariat de police du quartier.
La jeune majeure s’était rendue avec deux collègues policiers dans une chambre d’hôtel de Gand pour une relation sexuelle à trois.
Les deux hommes ont enregistré secrètement leurs ébats sexuels et ont ensuite envoyé les images à de nombreux collègues.
Lorsque la jeune fille a effectué son retour au sein de la zone Zennevallei, en 2021, pour un stage de formation, c’est là qu’elle a appris qu’elle avait été filmée à son insu. Soit deux ans après les faits.
La victime a alors porté plainte : «J’ai accepté de faire l’amour, pas d’être filmée».
A la barre, les avocats des deux inspecteurs ont requis l’acquittement. Les deux hommes ont supposé que la jeune femme ne s’opposerait pas à ce que cela soit filmé et il n’y avait aucune preuve que ce soit eux qui aient diffusé les images, ont prétendu les avocats.
“La carrière de ma cliente a pâti de ces faits. Elle a dû partir dans une autre zone de police alors qu’elle était fière de pouvoir travailler en tant que policière dans sa région, à Hal”, a déclaré l’avocat de la jeune femme.
Les deux inspecteurs de police ont été condamné à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis, et à payer 2.750 euros à la victime. La police belge devra également lui verser 1000 euros de dommages et intérêts.
En quoi ca nous regarde ici au Togo