Mi-décembre dernier, une vidéo ayant circulé sur les réseaux sociaux montrant le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, dans une situation gênante lors d’une cérémonie officielle.
La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Les images étaient choquantes et humiliantes. Sur ces images, en complet gris, le président sud-soudanais, une main sur le cœur et l’autre sur le pommeau de sa canne, se tenait débout pendant l’exécution de l’hymne national. Mais au bout de quelques secondes, son pantalon se trempait. Le chef de l’Etat s’urinait dessus en direct devant la camera. Le cameraman a eu la présence d’esprit de détourner l’objectif, mais c’était déjà trop tard.
Le régime Salva Kiir n’a pas du tout digéré cette humiliation. En début de ce mois de janvier, il a procédé à l’interpellation de six (6) journalistes de la télévision publique South Sudan Broadcasting Corporation (SSBC). Ils sont arrêtés par des agents des Services de la sécurité nationale et étrangement accusés « d’avoir eu connaissance de la diffusion d’une séquence précise auprès du public ».
Le Syndicat des journalistes du Soudan du Sud et le Comité de protection des journalistes (CPJ, basé à New York) ont dénoncé cette arrestation arbitraire et exigé la libération des confrères interpellés.