25 C
Canada
Friday, April 26, 2024
Accueil ACTUALITES Togo-Mme Adjamagbo-Johnson : « Trop c'est trop, ça doit cesser »

Togo-Mme Adjamagbo-Johnson : « Trop c’est trop, ça doit cesser »

Les responsables de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) ont animé lundi une conférence de presse à Lomé. Ils annoncent un grand meeting pour dire “Non” au régime RPT-UNIR. Dans sa déclaration liminaire, la DMK invite les Togolais à prendre leur destin en main, en mutualisant leurs énergies pour l’avènement d’un Togo nouveau. Lecture.

CONFERENCE DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE MONSEIGNEUR KPODZRO (DMK) DU LUNDI 9 JANVIER 2023

DECLARATION LIMINAIRE

60 ans de gouvernance par une famille, ça suffit. Le pouvoir au peuple. L’année 2023 vient de commencer avec ses nombreux enjeux et ses défis mais aussi ses espoirs.

La DMK et ses partenaires politiques, engagés pour la libération définitive du peuple Togolais, souhaitent à chaque citoyenne et citoyen une très bonne année de paix et de restauration de la démocratie.

La grâce infinie de Dieu est implorée sur notre pays pour que l’année 2023 ; qu’elle apporte à chacune et à chacun de nous le bonheur auquel nous avons droit.

La DMK et ses partenaires politiques saisissent cette occasion pour renouveler au peuple Togolais leur engagement à ses côtés. Ils renouvellent également leur engagement d’achever aux côtés des patriotes soucieux de l’avenir de notre pays la lutte pour la libération du Togo, et au-delà, l’Afrique., 

Notre pays va commémorer le 13 janvier prochain le 60e anniversaire du triste et cruel événement de l’assassinat du 1er président démocratiquement élu du Togo, Sylvanus Epiphanio Olympio.

Il est essentiel de rappeler aux togolais et aux africains que cet assassinat du président Sylvanus Olympio fut le premier coup d’Etat commis par les forces impérialistes occidentales en Afrique subsaharienne. Cette atteinte à la souveraineté de notre pays fut possible grâce à la participation active de feu Gnassingbé Eyadéma, père de Faure Gnassingbé qui est battu dans les urnes le 22 février 2020, mais est maintenu au pouvoir par la force et la brutalité jusqu’à présent. Cet assassinat est un cancer qui ronge et retarde le développement de notre pays, voire l’Afrique depuis les indépendances.

Il est temps aux togolais et panafricains dans le monde de converger et conjuguer leurs efforts pour mettre fin à ce régime togolais qui constitue le socle et le laboratoire de tous les coups tordus contre la démocratie et la bonne gouvernance dans nos pays d’Afrique.

60 ans de gouvernance économique au profit de l’impérialisme occidental, 60 ans d’errements politiques sans aucune vision sociétale, 60 ans de misère pour un peuple et un pays dotés d’énormes richesses et potentialités !

Pire la sécurité au nom de laquelle notre pays ploie sous le joug de la dictature néocoloniale n’est même pas garantie à nos populations comme en témoigne la grave crise sécuritaire sans précédent que connaît actuellement notre pays. Des civils et des militaires massacrés sans aucune explication aux familles éplorées et à la nation alors que depuis le 13 juin 2022, la région des Savanes est sous état d’urgence sécuritaire.

« C’est assez ! Trop c’est trop !  Il est temps de dire NON et STOP ».

Pour ce faire, la DMK et ses partenaires politiques invitent les populations à un meeting le samedi 14 janvier 2023 à 14 heures à la place Kondjindji à Bè, commune de Golfe1.

Les formalités légales sont effectuées pour la tenue de ce meeting de sensibilisation et d’information sur la situation économique, sécuritaire, sociale et politique de notre pays après 60 ans de gouvernance de la famille Gnassingbé suite à l’assassinat du président Sylvanus Olympio.

Au plan économique et de la gouvernance

Malgré la progression constante et régulière de notre budget national, et ce, depuis plus 38 ans de gouvernance d’Eyadéma Gnassingbé et de 18 ans de Faure Gnassingbé, le bilan est très insuffisant sur le plan des infrastructures et équipements à plusieurs niveaux. Le gouvernement de fait se révèle incapable de trouver une solution à la vie chère qui sévit aujourd’hui et continue d’assister impuissant à la descente aux enfers de nombreux Togolaises et Togolais qui voient leurs vies basculer dans la misère.

Des pans entiers des secteurs économiques de notre pays se retrouvent dans les mains des étrangers. La corruption et la gabegie, doublées de népotisme et du clientélisme ont fait le lit dans toutes les administrations de notre pays annihilant ainsi tous les efforts de modernisation de notre système économique.

Des détails vous seront donnés au cours du meeting.

Au plan sécuritaire

Notre pays fait face à une grave crise sécuritaire. Notre pays est en guerre contre des forces non identifiables et pour des motifs inconnus jusqu’à ce jour. Nos soldats sont nombreux à tomber sous les balles de l’ennemi qui semble mieux équipé militairement et bien renseigné sur la position de nos troupes sur le terrain. Les Togolais se demandent comment se fait-il que malgré les fonds importants consacrées chaque année à la défense nationale, notre armée soient incapable de mettre fin à ces attaques ? Pourquoi un silence assourdissant de nos autorités autour de ces opérations militaires qui endeuillent beaucoup de familles togolaises et qui sont enterrés sans que la nation ne leur rende des hommages mérités ? Il est très préoccupant et regrettable que nos soldats aux fronts et surtout victime de cette sale guerre ne puissent bénéficier du soutien et des hommages de la population.

La DMK et ses partenaires politiques saisissent cette opportunité pour réitérer leurs soutiens indéfectibles aux soldats qui défendent au front l’intégrité territoriale de notre pays et notre vie. Ils renouveler leurs sincères condoléances aux familles qui ont perdu un des leurs sur le champ de bataille.

La DMK et ses partenaires politiques exhortent la hiérarchie militaire de notre pays à prendre la mesure de la gravité de la situation sécuritaire dans notre pays pour jouer son rôle régalien avec le caractère républicain qui se doit. Par ailleurs, le gouvernement de fait du Togo doit arrêter d’instrumentaliser la question d’insécurité aux fins politiques en muselant les activités des partis politiques. Notre point de vue sera développé lors du meeting du 14 janvier.

Au plan social

Après 63 ans d’indépendance et plus de 60 ans de gouvernance sans partage par la famille Gnassingbé, il est affligeant d’entendre Faure Gnassingbé déclarer que les richesses du pays sont accaparées par une minorité et surtout qu’il ne fasse rien après un tel constat. Pendant ce temps on observe que ;

  • les équipements socioéducatifs et culturels sont presque inexistants ; ainsi, après 60 ans de gouvernance sans partage, plusieurs établissements 2e et 3e degré sont obligés d’organiser des cours en double flux à cause de l’insuffisance de salles de classes pour les apprenants.
  • les conditions des soins au Togo sont parmi les plus désastreuse dans la sous-région ;
  • les femmes victimes encore vivantes des incendies grands marchés de Kara et de Lomé détruits depuis 10 ans sont abandonnées à leur triste sort et l’Etat peine à reconstruire ces équipement marchands qui faisaient des revendeuses togolaises des piliers de notre économie ;
  • les travailleurs du secteur public sont parmi les plus mal payés dans sous-région et en sont réduits à des conditions de vie exécrables, s’ils ne sont pas licenciés sans motifs ou enfermés dans en prison pour fait de grève.
  • Etc.

Au cours du meeting du 14 janvier nous reviendront sur le délabrement du tissu social dans notre pays.

Au plan politique

Après 60 ans d’indépendance et malgré les jalons de la démocratie posé lors de la Conférence nationale, on compte encore au Togo :

  • des détenus politiques et d’opinions, en l’occurrence Jean-Paul Oumolou, Djimon Oré, Léla, Aziz Goma, Gnassingbé Kpatcha, et d’autres ;
  • Des exilés ne peuvent pas rentrer dans leur propre pays à cause de leur engagement politique, comme monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO, le Président élu Agbéyomé Kodjo, Tikpi Atchadam, Olivier Amah, François Boko, Bertin Agba et plusieurs centaines de milliers d’autre togolais de la diaspora

Depuis 60 ans, ce sont des membres d’une seule famille qui gouverne le Togo et les militants d’un seul parti, le RPT/UNIR et ses satellites qui se déclarent gagnant de toutes les élections. Pour se maintenir aussi longtemps, le régime jour la carte de diviser pour régner en multipliant les partis politiques dont la mission de certain est de faire régner la confusion dans la classe politique. Par ailleurs, la justice et la violence d’Etat de la République sont détournées à des fins partisanes pour frapper sans discernement toutes velléités de contestation dans l’administration, l’armée ou d’opposition dans la classe politique.

La corruption et le népotisme sont érigés règle dans la gouvernance politique. La décentralisation censée promouvoir le développement à la base et à travers la pratique de la démocratie à la base, est vidée de toute sa substance avec des mairies sans moyens et toujours sous une tutelle déguisée. La chefferie traditionnelle et l’organisation des structures sociales à la base sont toutes orientées vers la conservation du pouvoir par la famille Gnassingbé.

60 ans de gouvernance pour ces résultats chaotiques et catastrophique, c’est révoltant. Ça doit cesser.

C’est pour toutes ces raisons que tous les Togolais, sans distinction de partis politiques, de religion ou d’ethnies doivent dire ça suffit !

C’est maintenant que les patriotes et républicains doivent mutualiser leurs énergies, refonder le Togo dans un élan panafricaniste pour le restaurer dans sa dignité démocratique comme l’avait rêvé Sylvanus Olympio.

Il est temps que le pouvoir revienne au peuple pour un gouvernement véritablement au service du peuple!

Tous à Bè Kondjindji le 14 janvier 2023 à 14 heures.

Fait à Lomé le 9 janvier 2023

Subscribe
Notify of
guest
0 Comments
Inline Feedbacks
View all comments

Popular News

Togo-Yacoubou Moutawakilou, condamné à mort et exécuté pour son engagement pour le Togo

Depuis ce triste jour du 13 janvier 1963 où Sylvanius Olympio fut assassiné, tous ceux qui ont essayé d´affronter la dictature en se mettant sur son chemin, furent impitoyablement éliminés. La liste de tous ces martyrs, assassinés d´une façon ou d´une autre, est longue. Les nombreuses tentatives depuis le début des années ´90 pour humaniser le pouvoir d´état et le rendre aux Togolais, n´ont pas pu résister à la terreur militaire, seule légitimité de la dictature du père en fils.