Afrique–Entre Ordre constitutionnel et sécurité des peuples, l’U.A. précise sa position

Le clap de fin du 36ème sommet de l’Union Africaine a eu lieu ce dimanche 19 Février 2023 à son siège dans la capitale éthiopienne. Cette réunion a été l’occasion pour les Chefs d’Etats africains de répondre aux sollicitations de levées de sanctions formulées il y a peu par le trio Burkina Faso, Mali et Guinée en proie à une incontrôlable nébuleuse, le djihadisme.

Lors d’un mini-sommet tripartite entre les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée à Ouagadougou en début ce mois, ces 3 Etats avaient officiellement émis le souhait de voir l’U.A. annulée les sanctions prises contre eux au lendemain des coups d’Etats militaires ayant balayé les présidents élus.

L’Assemblée Générale de l’U.A. tenue ce week-end, n’a pas manqué d’adresser une réponse claire à ces nations, reprécisant sa politique de « tolérance zéro » aux coups d’Etats militaires ; Une position raisonnablement logique, mais qui, au regard du contexte sécuritaire de ces pays, est sujet à discussion.

En effet, si on peut percevoir plusieurs motivations à ces coups d’Etats, le terrorisme dévastateur auquel les gouvernements constitutionnels n’arrivaient pas à trouver solution, est un motif majeur relevé par les militaires maliens, guinéens et burkinabè.

Et alors que ces derniers sollicitent l’appui de l’U.A. pour vaincre les terroristes, l’organisation africaine affirme : « Le département paix et sécurité de la commission est disponible pour mobiliser davantage de ressources humaines, techniques ou financières pour aider ces pays à faire face au fléau du terrorisme par le biais de la réforme de leur secteur de la sécurité. Je voudrais vraiment vous assurer que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ces États membres à revenir dans la famille, s’ils travaillent de leur côté à restaurer l’ordre constitutionnel ».

En d’autres termes, l’appui technique, militaire ou financier de l’U.A. est dépendant du retour à l’ordre constitutionnel. En attendant, les pauvres populations doivent continuer à subir les exactions des groupuscules terroristes.

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