Après le choc sanitaire causé par la crise sanitaire lié à la Covid19, les citoyens de plusieurs Etats africains ont été traumatisés par les publications des rapports de gestion des fonds octroyés en vue de juguler ladite crise. Sénégal, Cameroun en passant par le Togo, les institutions chargées du contrôle des fonds publics ont révélé de graves anomalies qui auraient pu sous d’autres cieux emporter des gouvernements.
Les multiples restrictions liées au covid19 qui ont ralenti les activités économiques des simples citoyens ont en revanche permis à une certaine minorité à la tête des Etats africains de s’enrichir. C’est le moins qu’on puisse dire en lisant les rapports publiés par les Institutions nationales ayant pour prérogatives de contrôler les gestions publiques.
Au Sénégal, le tollé général provoqué par les irrégularités relevées par la cour des comptes du pays ont entrainé des mouvements sociaux avec des actions pendantes auprès des juridictions compétentes.
Au Togo, le rapport accablant publié par la cour des comptes a plutôt été une occasion pour le gouvernement de se féliciter de la gestion faite, une réaction soutenue par la représentation nationale.
Au Cameroun, un 3ème rapport vient d’être publié par la Chambre des Comptes. En résumé selon ledit rapport, « la gestion du Fonds spécial n’a été ni efficace, ni transparente. » Avec, par exemple, 70 milliards de francs CFA « qui n’ont pas transité par les comptes du Payeur spécialisé » ou encore des ministères qui ont fait des prévisions sans connaître leur enveloppe budgétaire. Visiblement le contenu des ces rapports semblent être une rengaine identique dans tous ces Etats. Quand on évoque de l’opacité et des irrégularités, il faut être niais pour ne pas croire que les personnes en charge de la gestion ne s’en sont pas mis plein les poches.