Ce lundi 25 avril est célébré la journée africaine de la détention provisoire. Une occasion pour la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) d’organiser, à son siège, une rencontre d’échanges entre le Mécanisme national de prévention de la torture (MNP), les juges pour enfants de Lomé et le personnel du centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants sur les dispositions relatives à la détention des mineurs au Togo.
La CNDH a célébré à sa manière la journée africaine de la détention provisoire, commémorée chaque 25 avril.
Si la détention préventive est une mesure de détention exceptionnelle dont l’objectif est d’emprisonner un accusé jusqu’ à la fin de son procès alors que sa culpabilité n’est pas encore établie formellement, il faut souligner qu’au Togo, il est noté des difficultés relatives à la durée du placement provisoire des enfants en conflit avec la loi. Cette situation a un impact grave sur les conditions de détention des enfants et déteint sur leur réinsertion.
D’où l’importance de cette rencontre ayant permis à la CNDH de contribuer au respect des règles fondamentales en matière de détention des enfants en conflit avec la loi. Il s’est agi, de rappeler le cadre juridique de la détention des enfants au Togo et d’échanger avec les participants sur les implications de ces textes en matière de délais de placement provisoire des enfants en conflit avec la loi et de minorité pénale.
Selon Yaovi Sronvie, le président de la CNDH, « En effet, la célébration de la journée africaine de la détention provisoire, est une occasion pour sensibiliser sur la situation des personnes qui sont gardées en détention sur des périodes prolongées sans procès, et aussi de rappeler aux Etats et acteurs des droits de l’homme la nécessité pour eux de contribuer à une réduction de l’usage excessif de la détention provisoire ».
Au cours donc de cette rencontre d’une demi-journée, le processus judiciaire a été rappelé aux juges pour enfants de Lomé et au personnel du centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants de sorte que ces derniers s’emploient à « respecter les règles fondamentales en matière de détention des enfants en conflit avec la loi afin de contribuer à une réduction de l’usage excessif de la détention préventive », ajoute le patron de la Commission nationale des droits de l’homme.