À l’occasion de la fête de l’indépendance, le président togolais s’est entretenu jeudi 27 avril avec des journalistes locaux. Faure Gnassingbé est notamment revenu sur les attaques armées que subit le nord du Togo depuis 18 mois. Une prise de parole sur un sujet à propos duquel les autorités togolaises étaient restées discrètes.
C’est un sujet rarement abordé, les officiels en parlent peu, mais la région des Savanes est la cible d’attaques récurrentes. Plusieurs fois, les acteurs politiques et organisations de la société civile sont montés au créneau pour exiger la transparence dans la gestion des incursions armées sur les frontières au nord-est du pays.
Depuis les premières incursions en novembre 2021 des bandes armées contre les frontières togolaises, il y a eu très peu de communication de l’état-major des armées, encore moins du gouvernement. Pour une fois, le président Faure Gnassingbé lui-même l’évoque, « si nous n’en parlons pas, ce n’est pas parce que nous n’avons de succès » dit-il jeudi soir à la télévision nationale au cours de l’entretien avec les journalistes à l’occasion du 63e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté nationale.
Aujourd’hui, affirme Faure Gnassingbé, ce qui nous arrive est une forme d’agression. Ces attaques sont une forme de guerre. Une centaine de civils et 40 militaires ont été tués dans la région depuis un an et demi. Le combat sera long, avertit le président Gnassingbé, mais au bout, conclut-il, il y aura la victoire.
rfi.fr