C’est la 2ème visite officielle d’un président de la sous-région, après celle du Béninois Patrice Talon. Le Président ghanéen est arrivé, ce mercredi après-midi dans la capitale burkinabè pour « une visite d’amitié et de travail », a rapporté la direction de la communication de la Présidence du Faso, sans préciser la durée du séjour.
Nana Akufo-Addo a été accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou par le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a ajouté ses communicants.
« Les deux Chefs d’Etat ont évoqué des questions majeures de la sous-région, confrontée au défi sécuritaire », peut-on lire dans le communiqué publié par la Présidence du Faso.
Les militants des groupes jihasdistes sévissent dans les frontières entre les deux pays. Selon des observateurs, les jihadistes se servent de l’ouest du Burkina comme base arrière pour causer des exactions au Ghana voisin et se replier.
Ils ont estimé que cette visite peut permettre aux dirigeants de mutualiser leurs forces armées pour mieux protéger les frontières et lutter contre les groupes armés non étatiques.
La Présidence du Faso a indiqué que les présidents Akufo-Addo et Traoré ont également échangé sur des sujets d’intérêt commun aux peuples burkinabè et ghanéen.
Oublier l’épisode de supposée présence de Wagner au Burkina
Selon des analystes politiques, cette visite de Nana Akufo-Addo va aussi permettre de « dissiper définitivement » la brouille diplomatique de décembre 2022, après que le président ghanéen avait affirmé que le Burkina avait fait appel à la société paramilitaire privée russe, Wagner, contre une mine dans le sud du pays.
Le gouvernement burkinabè avait « désapprouvé » ces propos, avant de convoquer en urgence l’ambassadeur d’Accra à Ouagadougou et rappelé son diplomate à Accra. Akufo-Addo avait alors dépêché une délégation gouvernementale auprès des autorités de la transition.