Le Comité d’action pour le renouveau (CAR) lutte pour son existence en tant que parti politique de l’opposition. Si beaucoup prédisent sa prochaine disparition à cause de la nature de la crise qu’il traverse, certains, à l’instar de Togbui Dagban-Ayivon, pensent que la détestable situation pourrait changer.
Le parti des déshérités serait en voie de disparition. L’échec de son assemblée extraordinaire élective de ces 29 et 30 avril derniers à Lomé est, selon certains observateurs, que la ligne rouge est franchie. Et qu’aucune solution à la crise qui le secoue depuis le décès de son « président-fondateur » le 30 mai 2020 à Clichy en terre française n’est possible dans le contexte actuel.
Faut-il pour autant céder au pessimisme ? Togbui Dagban-Ayivon, l’un des cadres de la formation politique à la couleur rouge, le principal pourfendeur de la « ouatchilisation » du CAR, estime que tout n’est pas encore perdu. « Je voudrais dire à l’opinion nationale de ne pas perdre espoir », invite-t-il.
Et la tête couronnée du quartier d’Adakpamé d’enchaîner : « Nous avons perdu un combat, ce n’est pas toute la guerre. Ce n’est qu’un front que nous n’avons pas pu tenir, mais il y a beaucoup d’autres fronts. Aux militants, je dis de ne pas paniquer parce que le CAR ne va pas disparaître ».
En attendant l’hypothétique fumée blanche, le Comité d’action pour le renouveau continue son chemin de croix. Au grand dam de ses militants et sympathisants.