Dans le monde entier, la journée du 1er Mai est consacrée aux « travailleurs ». C’est la journée internationale des travailleurs, période durant laquelle ces derniers se mettent en exergue par les doléances auprès de leurs employeurs en vue d’une amélioration des conditions de travail. Mais au Togo, elle est devenue une journée de danse, boisson et autres distractions inutiles.
Quand on observe ce que sont devenues les journées du « 1er Mai » au Togo, on est en droit de questionner l’état du syndicalisme dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. D’ailleurs la réalité du mouvement syndicaliste est qu’il est devenu totalement partisan et politisé. C’est seulement au Togo qu’il est constant d’observer un syndicat d’enseignants s’opposer à un autre syndicat de la même corporation qui pourtant revendique des droits profitables à tous les enseignants.
Dans une telle pagaille, l’Etat peut dormir tranquillement sur « ses deux oreilles » les journées du 1er Mai qui se réduisent à une cérémonie de remise de « cahier de doléances » au gouvernement, cahier dont on peut aisément imaginer le sort.
Si l’Etat togolais a su user de stratégie politique pour affaiblir les syndicats, le patronat privé n’est pas resté bras croisé. De son côté, il a trouvé le subterfuge idéal pour distraire les employés de l’objectif de cette journée : divertir ceux-ci par l’organisation de fêtes où coulent des boissons. Peut-on mener de fructueuses réflexions en étant bourré ? C’est en substance le nouveau format des « 1er Mai » au Togo ; il s’agit d’une fête commerciale dont sortent bénéficiaires les bars, discothèques et restaurateurs.
Les noirs ont toujours fait les choses à l’envers non? Surtout les togolais