Togo–Opposition, l’heure des congrès ou l’heure de l’alternance interne

Les congrès qui sont des périodes de mobilisation, de réflexion et éventuellement de renouvellement des bureaux des partis politiques, se multiplient au niveau de l’opposition togolaise. En observant ce qui se déroule, il faut dire que ces congrès deviennent de véritables tests démocratiques au sein même des partis de l’opposition afin de voir si ces leaders peuvent admettre l’alternance à la tête de leur formation.

L’heure des congrès est en réalité l’heure de la vérité ou encore un moment d’examen pour les partis politiques de l’opposition. Alors que ces congrès se transforment à de séances de pugilat et de chamailleries puériles au sein de certains partis politiques, ailleurs ces rencontres entre les leaders et leurs bases se déroulent dans une totale sérénité.

Mais il y a un fait majeur qui marque la différence entre les congrès houleux et ceux  qui sont paisibles. Ce fait pourrait d’ailleurs expliquer les « guéguerres » entre certains et la passivité entre d’autres.

On observe que les congrès dans lesquelles les principaux leaders sont assurés de se faire reconduire à la tête de leur formation politique, se déroulent sans grabuge. A la fin de ce genre de congrès, « on prend les mêmes et on recommence ». Il en a été ainsi par exemple de l’ADDI (Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral) du Professeur Aimé GOGUE reconduit par les militants le samedi passé, de la CPP (Convergence Patriotique Panafricaine) d’Adrien Beleki Akouete et du BAC (Bloc d’Action pour le Changement) de Thomas N’soukpoé, qui ont reconduit paisiblement ces leaders à leur tête.

En revanche, les situations où il ya suspicion ou obligation de renouvellement du bureau politique avec de nouvelles têtes comme leaders se démarquent par des « scènes honteuses » comme à l’UFC (Union des Forces du Changement) de Gilchrist Olympio et au CAR (Comité d’Action pour le Renouveau) de feu Me Yaovi Agboyibo.

Au final, demeure cette question fondamentale : l’opposition togolaise souffre-t-elle tout comme Faure Gnassingbé du syndrome de l’allergie à l’alternance politique ?

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