Les longues files d’attente dans les centres de recensement à Lomé démontrent l’engouement des populations pour l’opération. Seulement, de nombreux citoyens rencontrés dans lesdits centres dénoncent la nonchalance des agents recenseurs et les phénomènes de favoritisme qui crispent l’atmosphère.
Le gouvernement togolais a annoncé le début du recensement électoral pour le 29 Avril dernier, une opération qui doit durer un peu plus d’une semaine. Avec l’appel de tous les acteurs politiques à l’endroit de la population pour se faire recenser, il y a une foule considérable qui s’observe dès les premières heures de l’opération à Lomé.
Malheureusement, l’institution publique en charge de l’organisation du recensement n’a visiblement pas prévu une telle affluence au regard du dispositif matériel et humain mis en place pour satisfaire les citoyens. Au même moment où les Togolais (principalement les femmes commerçantes) doivent aller rechercher leur pain quotidien, ils sont contraints de rester pendant des heures dans de longues files d’attente.
Une jeune dame, maîtresse d’un atelier de coiffure, a témoigné avoir abandonné son travail durant toute la journée d’hier mardi 02 mai, afin de se faire établir la carte d’électeur. Mais elle est repartie bredouille : la faute aux amis et connaissances des agents recenseurs, aux personnes capables de glisser des « petits billets », etc., qui sont épargnés de faire la queue comme tout le monde.
Par ailleurs, les milliers de salariés à Lomé, qui ne peuvent déserter leurs services les jours ouvrables n’auront que le prochain week-end pour se faire enrôler et disposer de la carte d’électeur. L’affluence risque d’être encore plus immense.
A cette allure, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) va devoir proroger la fin de l’opération de recensement qui était initialement prévu pour le samedi 06 mai prochain à Lomé.