Pendant que les partisans de l’opposition sénégalaise protestent contre la condamnation de leur chef Ousmane Sonko, provoquant des manifestations violentes dans le pays, la France fait des suggestions.
Des manifestations ont éclaté à Dakar le 1er juin après que le tribunal de cette ville a condamné le chef de file de l’opposition Ousmane Sonko, chef du parti politique Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF). Il était condamné à deux ans de prison pour “corruption de la jeunesse”, compromettant ses chances de se présenter à l’élection présidentielle de l’année prochaine.
Le 4 juin dernier, le gouvernement sénégalais a déclaré que les violences avaient fait 16 morts et 500 arrestations à travers le pays.
Dans une déclaration le même jour, le PASTEF a, de son côté, affirmé que les forces de sécurité et des « milices » avaient tué 19 personnes et que le peuple sénégalais devait « se défendre par tous les moyens et riposter ».
Pour les autorités françaises, qui réitèrent leur préoccupation quant à cette crise, la bonne chose à faire est d’entrer dans le dialogue.
« Nous sommes extrêmement préoccupés parce-que le Sénégal est un pays ami, un partenariat important pour la France…J’ai confiance dans la capacité du peuple sénégalais à sortir de ce moment difficile par un dialogue”, a affirmé Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères, devant le Sénat mardi.
Selon les médias locaux, le calme est revenu dimanche dans les rues de Dakar après 72 heures de violence.