Le Chef de l’Etat sénégalais s’est prononcé sur les violences répétitives qui secouent le pays, et qui sont liées au feuilleton judiciaire mettant en scène l’opposant Ousmane Sonko (principal accusé) et d’autres citoyens avec divers chefs d’accusation. Macky Sall s’est montré très ferme sur le sujet dans son intervention au dialogue national ouvert hier mercredi.
« Il n y a pas de démocratie sans liberté comme il ne peut y avoir de liberté sans responsabilité. Toute liberté a comme contrepartie la responsabilité qui en limite les abus, Chaque violence physique, chaque violence verbale, chaque mot de haine, chaque bien privé ou public saccagé et, au-dessus de tout, chaque Sénégalais tué constitue une blessure profonde à notre pays, nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette Nation qui nous abrite tous. Ensemble avec toutes les composantes sociopolitiques éprises de paix, de stabilité et de cohésion nationale, nous devons solidairement défendre notre modèle de société. C’est l’une des raisons d’être fondamentale de ce dialogue national », a laissé entendre le Chef de l’Etat sénégalais.
Macky Sall tenait ce discours à quelques heures du verdict du procès initié par une employée de salon de massage contre Ousmane Sonko pour viols. Il faut croire que le pouvoir n’entend pas laisser poursuivre les violences qui émaillent les villes de Dakar et de Ziguinchor depuis le début dudit procès.
Face à ce ton ferme de Macky Sall, il faut souligner les propos de Khalifa Sall qui a invité le pouvoir à se poser les bonnes questions : « Pourquoi la défiance, pourquoi le doute… Il n’y a aucun sujet nouveau. Nous avions toujours été favorables au dialogue. Mais il faut bien comprendre cette bonne partie de l’opposition qui s’est abstenue à ce dialogue ».
À en croire le leader de Taxawu Dakar, les arrestations, la question du troisième mandat et l’organisation d’élections constituent des sujets à débattre.