Violence au Sénégal : les diverses réactions à travers le monde

Au moins 15 personnes ont été tuées au Sénégal à la suite de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, après la condamnation du chef de l’opposition Ousmane Sonko. À l’instar de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), d’autres organisations dont l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations unies se sont également prononcés sur ces violences au pays de Macky Sall.

Les Nations Unies et l’Union africaine ont appelé au calme après que l’emprisonnement du politicien Ousmane Sonko a déclenché des violences meurtrières dans ce pays.

Les autorités ont déployé l’armée dans les rues de la capitale, Dakar, et d’autres villes pendant que le nombre de morts s’élevait à 15. Selon les médias locaux, neuf personnes ont été tuées jeudi après que Sonko a été condamné à deux ans de prison pour “corruption de la jeunesse” – Ce qui pourrait l’empêcher de se présenter aux élections présidentielles de 2024.

L’armée a été déployée dans les rues, mais de nouvelles manifestations ont éclaté vendredi soir dans certaines parties de la capitale, Dakar, et à Ziguinchor. Les violences ont fait six autres morts d’après le porte-parole du gouvernement Maham Ka.

La crise a également suscité la réaction du Secrétaire général de l’ONU. Antonio Guterres condamne la violence et ” exhorte toutes les personnes impliquées à … faire preuve de retenue”, a déclaré un porte-parole.

L’UA, de son côté, a indiqué que le président de sa commission, Moussa Faki Mahamat, condamne fermement la violence et exhorte les dirigeants à éviter les actes qui “ternissent le visage de la démocratie sénégalaise, dont l’Afrique a toujours été fière”.


Plus tôt, la CEDEAO a appelé toutes les parties à « défendre la louable réputation du pays en tant que bastion de paix et de stabilité ».

Nabila Masseali, la porte-parole des Affaires étrangères et de la politique de sécurité de l’Union européenne s’est exprimée sur le sujet pour regretter, entre autres, les pertes en vies humaines.

Pendant ce temps, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, affirme que la violence n’était pas alimentée par des “revendications politiques”, mais “des actes de vandalisme et de banditisme”.

Autres réactions après des limitations d’accès à Internet

Plusieurs plateformes de réseaux sociaux et de messagerie telles que Facebook, WhatsApp et Twitter ont été restreintes pour limiter les communications en ligne, le gouvernement affirmant qu’il avait restreint l’accès afin d’arrêter “la diffusion de messages haineux et subversifs”.

Cela va susciter l’indignation du groupe de défense des droits, Amnesty International qui condamne les restrictions, les décrivant comme une atteinte à la liberté d’expression.

“Nous condamnons les restrictions d’accès aux réseaux sociaux imposées par les autorités sénégalaises face aux violentes manifestations”, a déclaré Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, dans un communiqué.

« Ces restrictions au droit à la liberté d’expression et d’information constituent des mesures arbitraires contraires au droit international et ne peuvent être justifiées par des raisons de sécurité », a-t-elle ajouté.

L’ONG Reporters sans frontières a également appelé les autorités à rétablir totalement l’accès à Internet.

Selon la presse Sénégalaise, un calme précaire semble revenu dimanche, mais le ministère de la Communication a annoncé suspendre les données mobiles sur tout le territoire sur certaines plages horaires, sans préciser lesquelles. Il met toujours en cause « la diffusion de messages subversifs et haineux dans un contexte de troubles à l’ordre public ».

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