Caniveaux aux relents pestilentiels, débordés en raison de pluie, rigoles d’eau à ciel ouvert ; devantures de maisons bloquées, riverains exposés aux ravages de flaques d’eau, chantiers laissés pour compte… Voilà, entre autres malaises quotidiens, ce que vivent les habitants des quartiers Bê Gbényédzi, Wetekome, Hounvémé, Ahligo, Kotokoukondji, Akodessewa et Ablogamé.
Ces derniers ont eu le malheur de se voir offrir le projet de construction des ouvrages de drainage des eaux pluviales, d’aménagement, d’assainissement et de bitumage de rue, construction lancée depuis le 05 janvier 2022. Des ouvrages qui n’ont jamais eu de fin depuis leur commencement, et dont la durée indéterminée prend littéralement en otage leur vie de citoyens qui ne demandent qu’à vaquer sans entrave aucune à leurs occupations d’honnêtes gens. Pas moyen non plus pour ceux-ci de garer leurs engins, à cause des rigoles d’eau et autres caniveaux à ciel ouvert qui constituent de réels dangers.
Prenons seulement le cas du tronçon Akodessewa-Sarakawa qui n’est autre que le Boulevard Mobutu, où est engagée l’entreprise CENTRO. Ce tronçon est l’archétype même de l’indifférence des tenants et aboutissants des chantiers en cours de réalisation. On y voit bien des machines et autres véhicules devant refaire la voie, mais tout y est à l’arrêt. Or tout le long de la voie, il y a des maisons et des entreprises dont les chiffres d’affaires sont depuis des mois au ralenti à cause des caniveaux jamais bouchés.Il en est de même pour les voies Pharmacie des Oliviers – Sarakawa , FUCEC- Terrain d’ASFOSA d’Ablogame – Boulevard du Mono, Ecobank -Kotokoukondji aussi à l’abandon. On se demande pourquoi ces chantiers souffrent d’autant de retard ?
En novembre 2022, Koffi Tsolenyanu, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme Foncière a effectué une visite dite de « surprise » des chantiers en cours de réalisation au quartier de Bê-Akodessewa. Mais l’appel du ministre, qui avait alors reconnu que les travaux n’évoluaient pas au rythme souhaité tout en exhortant l’entreprise à « redoubler d’effort pour aller plus vite », avait comme sonné dans le vide. Sinon comment expliquer que des travaux supposés prendre fin avant la fin de l’année 2022 soient restés en plan, et encore au détriment des riverains qui sont aujourd’hui à bout de nerfs ? C’est un échec cuisant que ce projet qui coûte pourtant la bagatelle de 25 milliards de FCFA TT. Plutôt que de mettre les voies de tous ces quartiers susnommés en chantier, pourquoi ne pas les réaliser l’un après l’autre, histoire de ne pas marcher sur les plates-bandesdes récipiendaires. La belle affaire est que rien n’est fait au sommet de l’Etat pour qu’on arrête ce foutage de gueule. Est-ce ainsi qu’on gouverne ? La Commune du Golfe 1 se doit de jouer sa partition pour faire sortir ses administrés de cette gadoue sans nom.
DKM
Source : Lecorrecteur