Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a révélé dimanche qu’il briguerait un troisième mandat à la tête de l’Etat d’Afrique centrale. Sa candidature a été entérinée lors d’un congrès d’investiture du Parti démocratique gabonais (PDG) ce lundi 10 juillet 2023.
Devant une foule dominée par la couleur blanche, l’homme de 64 ans a déclaré aux sympathisants du Parti Démocratique Gabonais: “J’accepte avec humilité et détermination cette investiture !
J’accepte de relever le défi !
J’accepte d’aller au combat !
J’accepte de mener la bataille !
Et je vous le dis oui, je suis prêt ! Prêt comme jamais !”
Ali Bongo a succédé en 2009, à son père, Omar Bongo Ondimba qui a dirigé le Gabon pendant 41 ans. Il a été réélu de justesse en 2016, avec seulement 5 500 voix de plus que son rival Jean Ping qui a affirmé que l’élection avait été truquée.
Bongo a subi un accident vasculaire cérébral en 2018 et a passé des mois sur la touche à se rétablir, laissant l’opposition remettre en question son aptitude à diriger le pays.
La famille Bongo dirige le pays depuis déjà 55 ans et est qualifiée de “pouvoir dynastique” par l’opposition. Mais l’opposition n’est pas parvenue à s’entendre sur un candidat unique pour l’élection présidentielle prévue le mois prochain, laissant une quinzaine de candidats annoncer leur intention de se présenter.
En avril, le parlement gabonais a voté pour amender la constitution et réduire le mandat du président de sept à cinq ans.
Des sections de l’opposition ont critiqué les changements, en particulier la fin des deux tours de scrutin, comme un moyen de “faciliter la réélection” de Bongo.
Quel continent?