L’Alliance nationale pour le changement (ANC) décrit, dans un communiqué dont Icilomé a copie, ce qui s’est effectivement passé, selon le parti de Jean-Pierre Fabre, ces 5 et 6 juillet lors des réunions du Cadre permanent de concertation (CPC).
ALLIANCE NATIONALE POUR LE CHANGEMENT (A.N.C.)
N°23-054/ANC/BN-SG
COMMUNIQUE
Par la lettre en date du 20 juin 2023, le Président National de l’Alliance Nationale pour le changement (ANC) a demandé au Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires (MATDDT), la convocation d’urgence d’une réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC), en vue de discuter et de proposer des mesures visant à corriger les anomalies relevées lors du recensement électoral, notamment dans la région maritime, où des foules de citoyens ont été abusivement privés de leurs droits à s’inscrire sur les listes électorales.
L’ANC demandait également que le CPC puisse aborder des questions liées à l’organisation des élections législatives et régionales dont le processus est en cours, notamment le chronogramme et le découpage électoral.
Le CPC a été convoqué et s’est réuni les 05 et 06 juillet 2023, sur ordre du jour suivant :
- Etat d’avancement des travaux préparatoires des élections régionales et législatives (recensement et suite) ;
- Evaluation de la mise en œuvre des conclusions de la CNAP.
A l’ouverture de la réunion, le représentant de l’ANC a proposé un amendement de l’ordre du jour afin d’y inscrire le point sur le découpage électoral, mais le MATDDT a renvoyé cette question à une séance ultérieure du CPC.
A l’appel du 1er point de l’ordre du jour, le représentant de l’ANC, se fondant sur l’article 11 de Constitution et les articles 44 et 45 du Code Electoral, a demandé que le gouvernement et la CENI acceptent de poursuivre le recensement dans la zone 1, afin d’inscrire ceux qui n’ont pas pu l’être alors qu’ils étaient présents dans les rangs et dans les délais prévus par la CENI.
Cette demande de l’ANC quoique soutenue par l’UDS-Togo, le PSR, le CAR et Santé du Peuple, a été torpillée par les partis dits de l’opposition à l’Assemblée nationale (UFC, NET et MRC) ainsi que le « député indépendant » Pacôme ADJOUROUVI et finalement rejetée par le RPT-UNIR.
Le représentant de l’ANC a également insisté d’une part sur l’importante de faire connaître aux acteurs politiques le chronogramme du processus électoral établi par la CENI, et d’autre part sur la nécessité de procéder à l’épuration des listes électorales, afin d’en extraire les mineurs et les étrangers inscrits essentiellement dans les zones 2 et 3.
Au total, la réunion s’est heurtée au refus concerté du gouvernement, représenté par le MATDDT, du président du CPC, le député ADJOUROUVI, du RPT-UNIR, des députés de l’opposition parlementaire (UFC, NET et MRC) qui ont rejeté en bloc toutes les propositions destinées à corriger les anomalies qui entachent le processus électoral en cours.
Et pourtant, la CENI aussi bien que le Conseil des ministres avaient publiquement reconnu la réalité de ces anomalies et la nécessité d’y remédier, afin d’avoir, notamment, un fichier électoral qui rassure tous les acteurs politiques.
L’ANC dénonce et condamne fermement l’attitude du pouvoir RPT-UNIR qui entend user de la mauvaise foi habituelle dans la conduite du processus électoral en cours, en violant délibérément la Constitution et le Code électoral. Elle fustige également le manque de loyauté envers leurs électeurs dont font preuve des députés de la région maritime tels que Pacôme AJOUROUVI et des députés de l’UFC, qui s’opposent farouchement à l’enrôlement de leurs électeurs.
En réaffirmant sa détermination à œuvrer pour le respect des droits constitutionnels et légaux de chaque citoyen togolais à s’inscrire sur une liste électoral, à voter et à se porter candidat aux élections, l’ANC appelle le gouvernement et la CENI à se départir de leur attitude incompréhensible et à s’engager résolument dans la voie du respect de la Constitution et du Code électoral, afin de revenir terminer le recensement des électeurs de la région maritime. Faute de quoi, ils seront tenus responsables des conséquences qui en découleront.
Fait à Lomé, le 11 juillet 2023
Pour le Bureau National
La Vice-Présidente
Maître AMEGANVI Manavi Isabelle