Sidi Zakari, l’ambassadeur du Niger au Togo, dans cette interview accordée à un confrère, est revenu sur l’axe Lomé-Niamey, insistant sur le fait qu’entre les deux pays, les relations sont « au beau fixe ».
Quelles sont vos impressions par rapport à la lutte traditionnelle des Evala à laquelle vous avez assisté dans la Kozah ?
Avant de vous donner mes impressions, il faut dire que ce soit le Togo comme le Niger, la lutte traditionnelle a une place de choix dans la culture de ces deux pays. Fort de cela, chaque année tout comme le Togo, il est organisé au Niger des compétitions de lutte traditionnelle dans les villages, de la phase éliminatoire jusqu’à la finale, histoire d’avoir le super lutteur qui va représenter le pays au combat international. Ceci, à quelques nuances près notamment sur le plan de la période et un peu dans l’organisation.
Par exemple, au Niger la compétition s’étend sur 10 jours alors qu’au Togo, c’est 7 jours. Mise à part ma première mission qui est de renforcer les liens de coopération entre les deux Etats frères, je suis un grand admirateur des luttes traditionnelles et c’est cet amour qui m’a poussé à écrire deux (2) ouvrages sur les luttes traditionnelles au Niger.
Par rapport aux impressions toujours, je dirais que c’est ma première fois de voir une telle foule au cours d’une manifestation à caractère traditionnelle à part ce que j’ai vu lors de mon pèlerinage à la Mecque ; j’avoue que c’était tout simplement magnifique, la finale à Pya. Nous avons assisté à une très bonne finale avec des lutteurs très techniques rompus à la tâche. Ce que j’ai apprécié encore plus, c’est la lutte des tout petits ; bref, c’était tout simplement beau et joli ce que j’ai vu. Déjà à la veille, l’ambiance qu’il y avait dans la ville de Kara jusqu’à notre arrivée dans le canton de Pya était tout simplement magnifique. On sentait une effervescence.
Dites-nous quelques mots sur la diaspora nigérienne au Togo et des relations entre les deux pays
De prime abord, retenez que je suis un pur produit de la coopération Nigéro- Togolaise. En effet, j’ai été enseigné par trois (3) enseignants togolais au cours primaire ; et juste après mon baccalauréat 2è partie, j’ai étudié ici au Togo, à l’Université de Lomé, à l’époque Université du Bénin. Pour revenir à votre question, il faut dire que la diaspora nigérienne au Togo est l’une des diasporas très dynamique.
A ce titre, elle contribue fortement selon les autorités locales au développement du PIB national. 3è diaspora vivant hors du Niger après celle du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, la diaspora nigérienne au Togo est l’une des diasporas les plus intégrées de la sous-région de par son comportement.
En bref il faut retenir que les 2 communautés, à savoir la communauté nigérienne vivant au Togo tout comme la communauté togolaise vivant au Niger vivent dans de très bonnes conditions à cause de l’excellente relation qui lie les deux pays frères qui partagent beaucoup de choses ensemble depuis belle lurette.
Comment appréhendez-vous la participation du Niger comme pays invité d’honneur à la semaine nationale du cinéma ?
Il faut dire que la participation du Niger à cette manifestation internationale sera vraiment remarquable en ce sens que l’événement est géré au plus haut sommet de l’Etat. Déjà nous vous informons que beaucoup d’officiels nigériens dont le ministre de la culture, le vice-président de l’Assemblée nationale accompagnés de 10 acteurs du cinéma feront le déplacement de Lomé. Sur place, l’ambassade, le Haut conseil des nigériens de l’extérieur sont en train de mettre les petits plats dans les grands pour une réussite éclatante du cinéma nigérien à ce rendez-vous culturel.
Étant donné que c’est une première fois que cet évènement est ouvert à un pays de la sous-région, nous avons concocté un programme très riche et varié pour tous ceux qui feront le déplacement sur le site. C’est le lieu de salué les plus hautes autorités du pays pour l’honneur faite à mon pays. Nous voudrions également saisir l’occasion pour inviter les amoureux du cinéma africain à faire le déplacement pour voir les films et apprécier les mets de notre terroir à l’occasion de la journée dédiée au Niger.
Source : Innovafrica1