Gagnon Atcheki fait partie des Togolais qui ont cru à l’alternance avec le soulèvement populaire du 19 août 2017 suite à l’appel de Salifou Tikpi Atchadam, président du Parti national panafricain (PNP).
Il est né à Atakpamé, ville située à 161 kilomètres de la capitale, chef-lieu de la région des Plateaux. Très tôt, Gagnon Atcheki épouse les idéaux du PNP. Entre la vie de famille et son métier, à l’époque agent commercial, le jeune homme trouve suffisamment du temps pour faire de la politique, sensibiliser son entourage pour les causes du parti.
Le jeune militant se retrouvera plus tard parmi les victimes des violences du 19 août 2017 avec d’importantes blessures. La manifestation de ce jour-là a été violemment réprimée. Bilan : plusieurs morts. Et c’est surtout à partir de ces évènements que la situation au Togo est devenue compliquée pour les jeunes militants du PNP. Beaucoup ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt. Gagnon Atchéki commença alors à faire profil bas tout en travaillant en coulisse.
Selon les autorités publiques, la marche n’a pas été interdite. Elles avaient affirmé avoir demandé que l’itinéraire de la manifestation soit changé afin d’« éviter des perturbations dans la circulation routière ». Un « faux prétexte », leur avait répondu Salifou Tikpi Atchadam s’appuyant à l’époque sur « la loi du 16 mai 2011 », laquelle « ne donne pas la prérogative à l’autorité administrative compétente d’imposer des itinéraires aux organisateurs de manifestations pacifiques publiques », selon l’opposant aujourd’hui en exil.
« Aujourd’hui même, je me dis que j’ai la chance d’être encore vie. Ce qui s’est passé dans la journée du 19 août 2017 est encore gravé dans ma mémoire comme si c’était hier », murmure-t-il. A la question de savoir s’il lui est encore donné l’occasion de manifester comme en août 2017, le ferait-il ? Il n’est pas allé par quatre chemins pour répondre par l’affirmative, ajoutant que « le but ultime reste l’alternance au sommet de l’Etat ».
Début décembre 2022, certains l’ont vu se rendre à divers endroits de Lomé pour partager le rapport de ‘’Tournons La Page’’ intitulé « Togo, une tradition de répression ».
« Le Togo, dirigé par la même famille depuis 1967, a institutionnalisé une tradition de répression de l’espace civique : arrestations et emprisonnements arbitraires de défenseurs des droits humains, d’activistes pro-démocratie, de journalistes et d’opposants politiques, entachés de décès en détention ou au sortir de détention, interdictions de manifestations comme de réunions privées, dégradation de la liberté d’expression et de la presse avec des suspensions abusives de journaux… », résume ledit rapport.
Alors qu’il est entré dans un garage, pour distribuer le document photocopié, des individus surgissent de nulle part pour refaire son portrait. Est-ce à la suite de cela que l’idée lui est venu de tourner la page et de passer à autre chose ? Toujours est-il que le titulaire de la carte PNP N°35004086 n’est plus au Togo. Il aurait fui le pays, disent certaines sources.
Le Parti national panafricain (PNP) est une formation politique de l’opposition radicale, fondée par Tipki Atchadam le 19 avril 2014. Son objet est d’« œuvrer pour l’enracinement de la démocratie, la bonne gouvernance, l’alternance, la conquête du pouvoir par le suffrage universel et son exercice dans le respect des valeurs de la République ».
Avec la verve de ses dirigeants, le PNP s’est imposé dans le pays politique togolais en un temps record. A un moment donné, Gerry Taama, le président du Nouvel engagement togolais (PNP) a déclaré que le PNP est « le premier parti dont le pouvoir a peur au Togo ».
Au fur et à mesure que le parti gagnait le cœur des togolais, l’atmosphère devenait tendue et déboucha sur les manifestations populaires d’août 2017 avec les seuls mots d’ordre, l’alternance ou le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir.
Le parti à la couleur rouge et à l’emblème d’un cheval juché sur ses deux pattes de derrière, a également réussi à rallier à sa cause beaucoup de partis politiques. Son autre atout reste la mobilisation des femmes et des jeunes parmi lesquels Gagnon Atcheki.
bon qu’est ce qu’on est sensé retenir de ce chiffon que vous avez publié?
n’y a t-il pas des choses plus importantes comme problèmes socio-économiques et politiques … dans ce pays rectangulaire dont vous devez parler?
L’apologie de ce jeune homme apporte quoi de juste au quotidien des togolais?
Il n’est pas le jeune plus “engagé” politiquement au togo que d’autres …. alors trouvez vous des sujets plus “croustillants” à nous offrir que ça le paresseux journaleux Adjogblé HAKA