La Loupe du Correcteur / Licence et Master, des examens nationaux : Une trouvaille inopportune ?

Jusque-là, les établissements publics et privés d’enseignement supérieur s’organisent chacun à son niveau pour l’organisation des examens. Mais à partir de la prochaine rentrée académique 2023- 2024, tout doit changer. C’est du moins ce que préconise le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Prof Majesté Ihou WATEBA dans un communiqué en date du 24 août 2023.


Cette décision traduit, selon le ministre WATEBA le souci du gouvernement de garantir la qualité de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, la fiabilité et la crédibilité des diplômes aux plans national et international et favoriser la mobilité et l’insertion professionnelle des diplômés. Elle fait suite à la mise en œuvre des offres de formations harmonisées. Il précise que « le découpage de l’année académique et les périodes des examens seront fixées en début de chaque rentrée par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Les examens d’Etat ou examens nationaux seront organisés, pour l’année académique 2023-2024, dans les unités d’enseignement des semestres 1 et 2 des parcours Licence et Master dans le respect strict du contenu des programmes de formation harmonisés… Toutes les autres modalités d’organisation de ces examens d’Etat ou examens nationaux seront définies par arrêté du ministre ».Tout parait beau ; les objectifs avancés sont aussi louables. Mais sur le terrain qu’est ce qui a été fait avant cette annonce en fanfare?


Doit-on retenir que les enseignants ne pourront plus faire les évaluations à la fin des enseignements ? Au regard des difficultés logistiques inhérentes à l’organisation des examens à l’Université de Lomé par exemple avec parfois des rattrapages qui peinent à se faire, les complications ne sont pas à exclure. Bien plus, la flexibilité offerte par le système LMD risque de prendre un coup à travers cette décision. Au niveau Master, dans la plupart des Etablissements Privés du Supérieur, ce sont les cours du soir ainsi que les examens. Qu’en sera –t-il désormais? Un tour dans le monde universitaire montre bien de difficultés en vue dans la mise en œuvre de cette trouvaille que certains n’hésitent pas à qualifier d’ « inopportune».


Source : Journal « Le Correcteur », K.A.

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