Au lendemain du coup d’État militaire qui a secoué le Niger et renversé le président Mohamed Bazoum, les États-Unis ont entamé un redéploiement stratégique de leurs forces dans le nord du pays. Actuellement, le Niger abrite environ 1 100 soldats américains et 1 500 soldats français, tous engagés dans des opérations contre des groupes terroristes opérant dans cette région sensible.
Le Pentagone a officiellement annoncé ce jeudi 7 septembre 2023, cette réorganisation, indiquant que “le département de la défense repositionne une partie de son personnel et de ses moyens de la base aérienne 101 de Niamey à la base aérienne 201 d’Agadez,” située plus au nord.
Cette décision a été qualifiée de “mesure de précaution” par Sabrina Singh, porte-parole du département de la défense, qui a souligné qu’il n’y avait aucune menace immédiate pour le personnel américain ni de violence sur le terrain. Elle a également noté qu’un “petit groupe” resterait sur la base de Niamey pendant le transfert, qui est actuellement en cours. De plus, plusieurs personnels non essentiels et sous-traitants avaient déjà quitté le pays.
Il convient de noter que l’armée américaine avait déjà suspendu les exercices conjoints avec l’armée nigérienne, et que la diplomatie américaine avait ordonné le départ de son personnel non essentiel de son ambassade à Niamey au début du mois d’août.
En parallèle, la France, qui maintient également une présence militaire significative au Niger avec environ 1 500 soldats déployés dans trois bases, mène des discussions avec les autorités nigériennes concernant un éventuel retrait de certaines de ses forces. Cependant, selon Sabrina Singh, il n’y a “aucun lien” entre le redéploiement des troupes américaines et les actions entreprises par l’armée française dans la région.