A moins de deux semaines du dernier trimestre de l’année 2023, une année dite électorale par le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, les électeurs ainsi que les partis politiques ne sont toujours pas fixés sur la date exacte des échéances électorales. Cette situation n’augure pas de bonnes perspectives pour cet exercice démocratique fondamental.
Il est bien connu de tous les acteurs sociopolitiques togolais que des élections législatives et régionales doivent se tenir très prochainement sur tout le territoire national. Dès le second trimestre de cette année 2023, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé à pas de charge un recensement électoral dont plusieurs partis politiques continuent de soulever des incidents qu’elle a vite fait de classer.
En dépit de cet empressement affiché par la CENI, celle-ci reste et demeure « sourde » aux appels des acteurs sociopolitiques à publier le calendrier dont elle dispose pour l’organisation de ces deux élections évoquées plus haut. Et depuis plusieurs semaines, elle semble avoir du plomb dans l’aile.
Et tout semble indiquer que les Togolais doivent s’attendre au final à des « élections surprises » en ce qui concerne principalement la date exacte de la convocation aux urnes. Une telle situation n’honore pas un Etat comme le Togo avec plus de deux décennies d’expérience de processus démocratique. La mise en place d’un planning est un indicateur de transparence et de rigueur pour les institutions qui se veulent « fortes » et « indépendantes ».
Au Sénégal par exemple, malgré l’imbroglio qui entourait les prochaines élections présidentielles quant à la participation ou non de l’actuel Chef de l’Etat, tous les acteurs (citoyens et partis politiques) étaient depuis longtemps fixés sur la date exacte : le 25 Février 2024.
Dans les cas du Togo, au niveau des QG des partis politiques, personne ne connaît la date de ces élections. Et tout semble indiquer, comme l’a mentionné un acteur politique de l’opposition, qu’on veut pousser cette dernière au boycott. Ce qu’elle n’est pas prête à faire cette fois-ci, quelles que soient les conditions d’organisation mises en place par la CENI.