Depuis quelques jours, une polémique liée à un agent indélicat qui, selon les informations officielles, se serait rendu coupable d’un trafic de médicament et particulièrement le sérum antivenimeux. Les agents indélicats qui prennent des libertés avec des malades, on en parle régulièrement, mais cela ne doit pas occulter la triste réalité de nos structures de santé.
Tenez, au CHU Kara, lorsque cette victime de morsure de serpent était admise, l’hôpital ne disposait d’aucun sérum anti venimeux, les pharmacies de la ville non plus. C’est cette absence qui a poussé cet agent à user des méthodes non appropriées. Le week-end qui a suivi le premier incident, c’est-à-dire du 7 au 8, le CHU Kara a commandé auprès de la CAMEG Kara 300 doses de vaccins anti venimeux. On ne leur a fourni que trois flacons pour gérer les urgences. Et pourtant, les autorités savent que cette période est propice à un taux élevé de morsure de serpent dans les régions septentrionales.
Le sérum anti venimeux est un produit d’urgence qui doit être disponible dans les hôpitaux et accessoirement dans les officines. Comment est-on arrivé à une rupture totale dans un CHU. Ce CHU qui ne dispose pas de scanner depuis des lustres. Il a fallu une initiative privée de quelques médecins qui ont installé un scanner dans une clinique de la ville, évitant ainsi aux populations les déplacements vers Djougou au Bénin.
A Kpalimé depuis deux mois, au CHP qui fait office de CHR, le service de radiologie est en panne. Personne pour réparer, personne pour acheter une nouvelle. Les accidentés et les autres patients doivent se déplacer par ambulance ou taxi à l’hôpital d’Agou Nyogbo pour faire les radios et revenir à Kpalimé. On peut multiplier les exemples.
Il y a deux mois, Amnesty internationale a dénoncé dans un rapport les conditions inhumaines dans lesquelles les femmes accouchent au CHUSO [CHU Sylvanus Olympio, NDLR].
Depuis 2015, il y a un médecin aux commandes du ministère de la Santé, poste qu’il cumule avec la direction de l’ENAM. (…) La fameuse contractualisation n’est en fait qu’un montage consistant à externaliser les régies financières des hôpitaux et canaliser l’argent vers des destinations inconnues. Malgré la propagande et le tintamarre, les résultats ne sont pas au rendez-vous et les structures de santé sont toujours en manque de moyens adéquats pour soigner les citoyens.
Au Burkina, un pays en guerre, en 7 ans de pouvoir, Rock Kabore a doté tous les hôpitaux régionaux de scanner, construit des centres d’hémodialyse, et un grand centre de cancer.
Au Togo, on peine à construire des hôpitaux dignes de ce nom ou relever le plateau technique de ceux qui existent. Malheureusement, les populations ne sont pas les seules victimes de cette gestion dénuée de vision même si elles payent le plus grand prix. Habitués à se soigner à l’extérieur pour la moindre peccadille, il arrive parfois que certaines urgences ne prennent pas l’avion. Certains barons y ont laissé récemment leurs vies, le temps de les évacuer, il était tard. Il a été promis les états généraux de la santé dans ce pays et depuis on attend.
« Les gens volent aussi ailleurs mais ils développent leurs pays »
Ferdinand Ayité
L’abandon délibéré de l’ensemble des services publics (hôpitaux et centres de santé, écoles et universités, édifices publics servant de ministères et autres, etc.) ainsi que des infrastructures de base (ponts, routes et pistes rurales, etc.) dans un état de délabrement dégoûtant voir inquiétant ne relève pas d’une quelconque méchanceté ou cynisme de la part des barons du régime de Faure Gnassingbé.
Cela relève simplement de la nature de VRAIS GOUJATS de ces individus qui sont intérieurement SALES à tous points de vue, même s’ils aiment pavaner en de beaux costumes et s’embaumer chez Yves Saint Laurent et autres!
Ce sont de vrais goujats par nature !!!
Il suffit d’aller dans les quartiers de leurs propres villas construites à coups de milliards de fran CFA volés pour se rendre compte les gens ne sont pas gênés par l’insalubrité ambiante qu’ils traversent chaque jour pour aller au travail et revenir!