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Niger–Bénin : Talon pris entre le marteau de la Chine et l’enclume de la CEDEAO

Le président béninois s’est empressé dans la foulée des sanctions imposées par la CEDEAO au Niger suite au coup d’Etat militaire de Juillet dernier, de fermer les frontières de son pays. Lesdites frontières toujours fermées, n’ont pu empêcher l’inauguration hier 1er Novembre 2023 d’un oléoduc géant reliant le Niger et le Bénin.

Le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, a procédé à la mise en service de l’oléoduc géant long de 2.000 Km reliant le site pétrolier d’Agadem à 1.700 Km de Niamey au Port béninois de Sèmè. Cette cérémonie a eu lieu en présence des ministres de l’Energie du Mali et du Burkina-Faso.

En dehors de la mise en service de cet important ouvrage énergétique censé redorer un temps soit peu le blason économique du Niger car le résultat de cette exportation du brut nigérien est évalué à plus de 50% du PIB actuel, l’autre enjeu de ce pipeline est son fonctionnement dans un contexte de fermeture de frontière entre le Bénin et le Niger.

Ainsi, Patrice Talon, Chef d’Etat béninois et fin homme d’affaires, se retrouvait pris entre les tenailles du respect des sanctions éditées par la CEDEAO et la pression de la Chine dont l’entreprise China National Petroleum Corporation (CNPC) est le principal investisseur de cet oléoduc. C’est d’ailleurs la CNPC qui se charge de l’extraction de l’or noir nigérien.

La réalité est qu’aujourd’hui cet oléoduc est mis en service. Cela veut dire que l’or noir coule du Niger vers le port béninois de Sèmè en traversant la frontière. Il faut donc comprendre qu’entre des sanctions politiques financièrement improductives et les bonnes grâces de la Chine, le président béninois n’a pas hésité à faire prévaloir son instinct d’homme d’affaires.

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