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Togo-Le PNP vidé de tous ses bras valides ?

Les militants et sympathisants du Parti nationaliste panafricain (PNP) se rappellent qu’il y a deux ans, le pouvoir cinquantenaire a fait arrêter plusieurs d’entre eux. Afin d’éviter qu’un nouveau 19 août se reproduise.

27 janvier 2022-27 janvier 2024. Cela fait  deux ans qu’une partie des militants de la formation politique incarnée par Salifou Tikpi Atchadam ont été interpellés, jetés en prison. La plupart de ceux qui ont eu la chance de ne pas l’être font profil bas. Parmi eux, certains auraient pris la route de l’exil.

Contexte

Le week-end du 19 au 20 août  2017, des manifestations ont été organisées simultanément dans plusieurs villes du Togo. Elles ont tourné à un affrontement avec les forces de l’ordre. Avec un bilan officiel de deux morts.

Le principal organisateur de ces marches populaires de l’époque s’appelle Tikpi Salifou Atchadam, le président national du Parti national panafricain, faisant ainsi une entrée fracassante sur la scène politique nationale.

Son objectif, «  œuvrer pour l’enracinement de la démocratie, la bonne gouvernance, l’alternance, la conquête du pouvoir par le suffrage universel et son exercice dans le respect des valeurs de la République ».

Dès lors rien n’est plus comme avant, la volonté du pouvoir  en place étant de tout faire pour que le PNP ne puisse plus être en mesure de peser de tout son poids. D’ailleurs Faure Gnassingbé, lui-même en personne, a promis qu’ « Il n’y aura plus de 19 août bis au Togo ».

Les opposants « voulaient prendre le pouvoir par la rue, ils ont échoué », a même répondu le chef de l’Etat.

Interpellations

La phrase « Il n’y aura plus de 19 août bis au Togo » n’est pas un vain mot. Le pouvoir interdit, systématiquement des manifestations de l’opposition sur l’ensemble du territoire.

« C’est dans ces circonstances que des centaines de jeunes togolais, militants du PNP pour la plupart, ont été arrêtés et jetés depuis bientôt cinq (05) ans en prison au motif qu’ils préparaient une déstabilisation du régime », rappelle le confrère ‘’La Manchette’’ dans son édition N°0266 du mercredi 06 Septembre 2023.

Poudre d’escampette

Le 15 juin de la même année, trois jeunes militants du PNP, notamment Sébabé Gueffé Tchassanti Nouroudine, trésorier général adjoint du PNP, Boukari Abdoulrazak et Alfa Ibrahim, un Togolais établis à Hambourg en séjour à Lomé au moment des faits, Banka Alidjénou, Amadou Abdoularachid ont été arrêtés dans la nuit 27 janvier 2022 et déférés en prison, ont recouvré la liberté mais placés sous contrôle judiciaire, avec la consigne qu’ils doivent se présenter chaque mercredi devant le procureur de la République.

Les militants Adjor Komi Semenya et Tomety Koffi Mawuko, eux, ont connu une autre mésaventure. Auraient-ils été inquiétés parce que jugés proches du trio Sébabi-Boukari-Alfa ? Toujours est-il qu’ « eux, ont pu se sauver in extremis pour se mettre l’abri, espérant que la situation soit meilleure pour retrouver leur famille », croit savoir le confrère cité plus haut.

Adjor Komi Semenya,  Tomety Koffi Mawuko et bien d’autres, aujourd’hui loin de leurs familles et proches, ont-ils abandonné pour autant la lutte pour l’alternance ? Opposants un jour, opposants toujours, nous glisse quelqu’un qui les connait bien, ajoutant que leur ambition est de voir le Togo connaître également l’alternance politique au sommet de l’Etat.

Le PNP se retrouve aujourd’hui un peu comme la plupart des partis d’opposition, mis sous éteignoir. Une partie importante de ses militants ont quitté le pays. Ceux qui sont restés au 228 donnent l’impression de raser le mur.

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