Une affaire troublante de corruption et de liens présumés avec le terrorisme émerge dans la commune de Karimama, secouant la région de Tillabéri. Trois individus, dont un militaire et un éleveur, comparaissent devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour leur implication présumée dans des activités illégales.
Le militaire, accusé d’avoir accepté de l’argent en échange de la protection de présumés terroristes, a vigoureusement plaidé non coupable lors de sa comparution devant le tribunal le jeudi 7 mars 2024. Ce dernier a nié toute implication dans des activités illégales, affirmant que son seul objectif était de mener à bien sa mission de recherche sur la présence de terroristes dans la région.
Les accusations portées contre le militaire ont été corroborées par le témoignage du chef de village, qui a déclaré que l’éleveur accusé lui avait révélé que le militaire lui avait extorqué de l’argent. Selon le chef de village, l’éleveur aurait également été associé à des individus présumés terroristes, utilisant son champ comme campement. De plus, il aurait été rapporté que l’éleveur avait fait des menaces au chef du village, alléguant qu’il avait déjà versé de l’argent au militaire pour éviter toute intervention des forces de sécurité, rapporte le confrère Béninwebtv.
L’éleveur, quant à lui, a nié toute implication dans des activités terroristes et a également réfuté avoir versé de l’argent au militaire. Cependant, il a admis que l’agent des renseignements lui avait demandé de l’argent, alléguant que cette demande avait été faite en présence du chef de village.
La Cour a fixé la date du 21 mars 2024 pour les réquisitions et les plaidoiries des avocats, laissant ainsi place à de nouveaux développements dans cette affaire complexe. Les habitants de Karimama restent attentifs à l’évolution de cette situation, alors que la lutte contre la corruption et le terrorisme continue de figurer parmi les priorités de la région.