D’après des informations de RFI, entre 80 et 120 soldats maliens, accompagnés des « supplétifs russes » de la société Wagner, ont été déployés à Ouagadougou, au Burkina Faso, pour renforcer la sécurité du président de la transition. Cette intervention survient dans un climat de grande instabilité après l’attaque de Mansila.
À en croire le média français, le 11 juin, des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda, ont attaqué Mansila, faisant plus d’une centaine de morts parmi les soldats burkinabè et capturant certains d’entre eux. En dépit de la gravité de l’incident, les autorités de transition n’ont pas encore communiqué publiquement à ce sujet, ce qui a généré des tensions au sein de l’armée.
Selon la même source, le lendemain de l’attaque, un obus a été tiré sur le siège de la télévision nationale burkinabè, sans qu’on sache d’où provenait ce tir. Le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, est apparu brièvement lors des célébrations de la Tabaski dimanche, mais n’a fait aucune déclaration, alimentant ainsi des spéculations sur sa situation.
Le Conseil des ministres, prévu pour le mercredi 19 juin, a été annulé ou reporté, probablement à ce jeudi, bien qu’aucune confirmation officielle n’ait été fournie par la présidence. Ce report suscite des interrogations quant à l’état actuel du capitaine Traoré et aux défis auxquels est confronté le gouvernement.
Dans ce contexte, l’armée burkinabè a publié un communiqué le mardi 18 juin pour calmer les rumeurs concernant d’éventuelles mutineries dans certaines casernes, qualifiant ces informations de « mensongères ». Cependant, selon des sources citées par Le Monde, le capitaine Traoré serait actuellement « caché », et des discussions seraient en cours parmi les militaires « pour décider de l’avenir du régime ».
La situation reste donc très incertaine.
Nous y reviendrons.