Mali-Sénégal : Accueilli par Goïta, Sonko aborde la question de l’AES

Le lundi 12 août, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a été reçu au Palais de Koulouba à Bamako par le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta. Cette rencontre marque sa première visite officielle au Mali en tant que chef du gouvernement. Lors de cette visite, Sonko a dévoilé sa position concernant le retrait du Mali de la CEDEAO et son adhésion à la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES).

À son arrivée à l’aéroport, Sonko a été accueilli par son homologue malien, le Premier ministre Choguel Maïga. Après un bref échange, Sonko a été reçu par le président Goïta pour discuter de sujets majeurs, notamment la sécurité régionale et les opportunités de coopération économique et de développement.

Au cours de la rencontre, le Premier ministre Sonko a réaffirmé son engagement à renforcer les liens historiques et stratégiques entre le Sénégal et le Mali. « Le Sénégal et le Mali partagent non seulement une histoire riche, mais aussi des objectifs communs pour l’avenir », a déclaré Sonko.

Au nom du président Bassirou Diomaye Faye, Sonko a également exprimé les condoléances du peuple sénégalais au Mali à la suite des récentes attaques terroristes ayant visé les Forces Armées Maliennes (FAMA) à Tinzanwatène, dans la région de Kidal.

« Sur la question de l’AES, le Premier ministre a laissé entendre que le Mali est un pays souverain, tout comme le Burkina Faso et le Niger. Il soutient que ces trois pays doivent être respectés dans leurs choix. Il a aussi souligné que cette position du Mali n’affectera en rien les relations bilatérales qui existent entre Bamako et Dakar », lit-on dans un communiqué de la présidence malienne.

Cette visite marque un nouveau chapitre dans les relations entre les deux nations d’Afrique de l’Ouest. Les relations entre Bamako et Dakar s’étaient refroidies après la prise de pouvoir d’Assimi Goïta par un coup d’État. Toutefois, avec la nouvelle administration au Sénégal, suite au départ de Macky Sall, vivement critiqué par les Maliens pour sa proximité avec la France, la situation semble s’améliorer.