Selon des sources sécuritaires citées par l’AFP, au Burkina Faso, la position des forces de sécurité, principalement composée de supplétifs civils du corps des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), a été prise pour cible par des groupes armés jihadistes dans la région de Gnangdin, située près des frontières du Ghana et du Togo.
D’après les informations relayées, l’incident a eu lieu jeudi 2 janvier. Un responsable a précisé à l’AFP : « Une position avancée des forces de sécurité, composée principalement de volontaires, a été attaquée par des groupes terroristes armés. Malheureusement, cinq personnes, toutes des volontaires, ont été tuées. »
Les volontaires, qui travaillent aux côtés de l’armée, sont recrutés localement, reçoivent des armes et suivent une formation de trois mois. Bien que l’information n’ait pas encore été confirmée par le gouvernement de transition, des sources indiquent que ces volontaires peuvent intervenir en coordination avec les soldats professionnels ou de manière indépendante.
L’insurrection est déclenchée au Mali en 2012 avant de se propager au Niger et au Burkina. La crise s’est étendue à d’autres pays de la région, notamment le Togo et le Bénin, où plusieurs attaques ont déjà été recensées.
Le Burkina Faso, plongé dans l’insurrection depuis 2015, déplore environ 26 000 morts et près de 2 millions de déplacés, selon le groupe de surveillance ACLED.
Face à cette menace grandissante, le gouvernement de transition, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé, le 2 janvier, la création de nouveaux bataillons d’intervention rapide (BIR). Ces unités ont pour mission, l’intervention « le plus vite possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance de feu face à toute menace contre l’intégrité territoriale ».