Dans une lettre ouverte, Ayeva Aboudou Hihione, conseiller municipal de Tchaoudjo 3, interpelle le Chef de l’État togolais pour rétablir la justice et les droits ancestraux des Tems concernant le titre de chef canton à Kpariyo, usurpé selon lui par l’ethnie Kabyè. Il demande une intervention directe pour respecter l’histoire et les traditions locales, rétablissant ainsi l’équilibre et la paix dans la région. Lecture.
Lettre ouverte au Chef de l’état Faure Essozimna Gnassingbé
Monsieur le Président de la République,
Je suis Ayeva Aboudou Hihione, conseiller municipal de Tchaoudjo 3, et c’est avec une profonde conviction et un grand respect que je m’adresse à vous aujourd’hui. Je viens devant vous non seulement en tant que représentant des filles et fils de Tchaoudjo, mais aussi en tant que défenseur de la justice et de la préservation de nos traditions.
Nous vivons une situation d’injustice grave dans la préfecture de Tchaoudjo, précisément à Kpariyo, où le titre de chef canton a été usurpé par nos frères ethnie Kabyès, alors que ce titre revient légitimement aux Tems. Cette situation ne relève pas simplement d’un conflit local, mais touche le cœur même de notre identité, de nos coutumes et de notre droit historique.
Quelques années auparavant, l’ancien ministre de l’Administration Territoriale Boukpessi Payadowa avait proposé une solution qui, bien que bien intentionnée, était une injustice. La proposition de rotation du pouvoir de chef canton entre Kabyès et Tems à kpariyo bafoue malheureusement, l’histoire et les droits ancestraux des Tems, qui ont toujours été les garants de la royauté dans cette région. Aucun Tems ne peut se revendiquer la chefferie a Kara, Aného, Atakpamé, j’en passe, même si ils dominent une localité dans une telle région.
Il ne s’agit pas d’un simple conflit de leadership, mais d’une question de justice historique. Le trône doit revenir aux Tems, car Kpariyo est un territoire Tem.
De plus, la gestion des terres locales, qui fait partie intégrante de nos traditions, doit revenir aux Tems qui en sont les garants.
Monsieur le Président, je me permets donc de solliciter votre intervention directe et bienveillante pour rétablir la vérité et la justice dans cette affaire. Nous n’avons pas seulement besoin de votre autorité pour résoudre ce conflit, mais également de votre engagement à respecter les droits et les valeurs de chaque communauté du pays.
Nous croyons fermement que sous votre leadership, la paix, l’équité et la justice prévaudront, et que cette situation pourra être résolue de manière juste et équilibrée.
Les Tem sont prêts à dialoguer, mais nous attendons également un rétablissement clair et net de notre dignité, de nos traditions et de nos droits ancestraux.
Nous vous remercions, Monsieur le Président, pour l’attention que vous porterez à notre cause, et nous restons dans l’espoir que la justice sera rendue pour que la paix et l’harmonie régissent cette région.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération.
Signé
Ayeva Aboudou Hihione
conseiller municipal Tchaoudjo 3.
Cette revendication est légitime. La chefferie traditionnelle doit suivre les coutumes et traditions… Les institutions de la décentralisation suivent les tendances politiques et électorales.