Togo- Un cyberactiviste arrêté et jeté en prison par le régime

Le 12 janvier dernier, le cyberactiviste togolais, Sitsopé Sokpor, dit “Affectio”, a été arrêté dans des circonstances qui, selon les informations relayées sur les réseaux sociaux, s’apparentent à un kidnapping suivi d’un guet-apens. Dans un communiqué, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) dénonce cette arrestation arbitraire, soulignant qu’elle constitue une atteinte grave aux droits humains, en particulier à la liberté d’expression.

Selon les informations, après son arrestation, M. Sokpor a été retenu dans les locaux du Premier groupement de la gendarmerie nationale, situé dans le quartier Djidjolé, plus communément appelé « Antigangs ». Il a été présenté le 14 janvier à un juge d’instruction, avant d’être déféré, le 15 janvier, à la prison civile de Lomé. Le régime en place reproche à Sokpor d’avoir incité ses « concitoyens à la désobéissance civile », un chef d’accusation qui, pour la DMP, « reflète une tentative de museler les voix dissidentes ».

« La DMP condamne sans ambages cette opération policière assimilable à un enlèvement, qui est une énième grave atteinte aux droits humains, notamment à la liberté d’expression. La DMP insiste sur l’obligation de tout gouvernement de garantir et de préserver sans faille les droits démocratiques et les libertés fondamentales de chaque citoyen », peut-on lire dans le communiqué.

La DMP exige avec fermeté la « libération immédiate et sans condition » du cyberactiviste et de toutes ces personnes injustement et illégalement détenues depuis des années. Elle exhorte les autorités du Togo, « aux abois et acculées », à mettre un terme immédiat à cette « politique de terreur  qui, par des méthodes rétrogrades , veut désorganiser et museler une jeunesse togolaise de plus en plus éveillée, mobilisée et révoltée face à la dégradation alarmante du tissu socio-économique et un Togo sans aucun avenir pour eux ».

« Le gouvernement de fait doit comprendre que la jeunesse, indignée par l’injustice et l’oppression, rejette maintenant avec force la gouvernance autoritaire et inique d’un régime dictatorial incrusté au pouvoir depuis plus de six décennies. La DMP réitère son soutien inconditionnel à tous les défenseurs des droits humains ainsi qu’à tous les citoyens indignés et engagés dans la lutte pour : une démocratie véritable ;  une justice sociale ;  une transparence dans la gestion des finances publiques ; un respect absolu des libertés fondamentales au Togo », poursuit le communiqué.

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