Togo : les médias étrangers privés d’accréditation pour les sénatoriales

D’après l’AFP, VOA Afrique et Le Monde, les envoyés spéciaux de plusieurs médias étrangers n’ont pas obtenu d’accréditations pour couvrir les fameuses premières élections sénatoriales du Togo, organisées ce samedi. Une situation similaire à celle des scrutins législatifs et régionaux d’avril dernier.

Ces élections marquent l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution, adoptée en avril 2024, qui transforme le pays en régime parlementaire. Le Sénat, composé de 61 membres, verra 41 sénateurs élus par les conseillers municipaux et régionaux, tandis que 20 seront désignés par le président du Conseil des ministres.

Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, devrait être nommé président du Conseil grâce à la large victoire de son parti, l’Unir, aux législatives d’avril. L’opposition, qui qualifie cette réforme de “coup de force constitutionnel”, dénonce des fraudes et un verrouillage du système électoral. Plusieurs grands partis, dont l’ANC et le FDR, boycottent le scrutin, le qualifiant de “parodie d’élections”.

Malgré les critiques, le pouvoir défend une réforme visant à renforcer la représentativité. Une fois le Sénat en place, Faure Gnassingbé pourra être officiellement désigné président du Conseil, tandis qu’un président de la République sans réels pouvoirs sera élu par les parlementaires.

Alors que le processus électoral suit son cours, la question de l’accès à l’information pour la presse internationale demeure en suspens.

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