PYRAMIDE exige avec véhémence la libération immédiate et inconditionnelle de Monsieur Sokpor Sitsopé Honoré, alias Affectio ou Koffi Agbenoxevi Godwin, ainsi que celle de la centaine de prisonniers politiques actuellement détenus dans les geôles du régime dictatorial et oppressif de Faure Gnassingbé.
UNE ARRESTATION INJUSTE ET UNE DÉTENTION ARBITRAIRE
Chers compatriotes togolais, panafricain(e)s et ami(e)s du Togo,
C’est avec une profonde indignation et une vive consternation que nous avons pris connaissance de l’incarcération de Sitsopé Sokpor. Le 12 janvier 2025, il a été victime d’un guet-apens tendu par des policiers en civil au carrefour « La Pampa » d’Adidogomé. Ces derniers l’auraient violemment molesté avant de l’embarquer de force, dans une scène digne d’un enlèvement. Cet entrepreneur et père de famille, connu pour ses publications engagées sur Facebook, a été accusé par les autorités de « porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».
Les accusations portées contre lui sont liées à ses publications sur Facebook, notamment un poème intitulé « Fais ta part », faisant référence au feu Monseigneur Nicodème Barrigah, qui demandait à chacun de « faire sa part ». Dans ce texte, il exprime un cri contre l’arbitraire et l’oppression, appelant ses concitoyens à agir pour fissurer “les murs de ce pouvoir austère” et briser les chaînes de l’injustice. Ce poème, empreint de revendications pacifiques, constitue aujourd’hui l’un des chefs d’accusation retenus contre lui.
Le 14 janvier 2025, Sitsopé Sokpor a été présenté au parquet du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Lomé. Le Doyen des juges d’instruction, Abli Poutouli, a rapidement ouvert une information judiciaire et l’a inculpé pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Dès le lendemain, un mandat de dépôt a été émis, entraînant son incarcération à la prison civile de Lomé.
Son procès se poursuit et il est convoqué devant la Cour d’Appel ce 19 février 2025.
UNE JUSTICE AUX ORDRES ET UNE RÉPRESSION SYSTÉMATIQUE
Ces accusations grotesques et rocambolesques témoignent clairement de la nature liberticide, répressive et défaillante de l’État togolais, dont la justice sous botte est devenue une arme de répression et de torture systématique des Togolais.
Le cas de Sokpor Sitsopé Honoré s’inscrit dans une longue série de persécutions à l’encontre des activistes, journalistes, hommes politiques, défenseurs des droits de l’homme et militants politiques. Des centaines de prisonniers politiques sont actuellement détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes au sein des établissements pénitentiaires dirigés par Faure Gnassingbé. Il est alarmant de constater que plusieurs détenus sont maintenus en détention sans jugement depuis cinq ans et, plus grave encore, que 10 d’entre eux ont succombé sous la torture.
C’est avec une immense douleur et une profonde révolte que PYRAMIDE a appris l’assassinat de Karrou Wawim, dixième prisonnier politique à succomber aux exactions du régime de Faure Gnassingbé. Victime de tortures et soumis à des conditions de détention inhumaines, cruelles et dégradantes, il s’éteint après des souffrances indicibles.
Malgré son état physique méconnaissable et des vomissements de caillots de sang, les autorités togolaises ont refusé de le libérer, préférant le condamner le 3 février 2025, aux côtés de 14 autres détenus politiques, à 10 ans de prison dans une parodie de justice.
UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ
PYRAMIDE accuse les autorités togolaises d’un crime contre l’humanité. Elles devront un jour répondre de leurs actes devant la justice de l’histoire et du peuple togolais. Les responsables de ce crime sont :
- Faure Essozimna Gnassingbé, chef de l’État, premier magistrat ;
- Mipamb Nahm Tchougli, Garde des Sceaux, ministre de la Justice ;
- Essolizam Poyodi, procureur général près de la Cour d’appel de Lomé ;
- Talaka Mawama, procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Lomé ;
- Abli Poutouli, doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Lomé ;
- Les tortionnaires de la gendarmerie, de l’armée et des services pénitentiaires, responsables des traitements ayant mortellement endommagé les organes vitaux des détenus politiques.
Le mépris flagrant du droit international est manifeste. La Cour de justice de la CEDEAO, dans son arrêt n°ECW/CCJ/JUD/45/2023 du 30 novembre 2023, avait jugé que Karrou Wawim et 14 autres détenus avaient été victimes de tortures et de traitements inhumains et dégradants. L’État togolais a choisi d’ignorer cette décision, affichant ainsi son mépris total pour les engagements internationaux du Togo.
NOS EXIGENCES À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
Nous appelons la communauté internationale à exercer une pression efficace sur le régime de Faure Gnassingbé et à agir de manière urgente pour mettre fin aux tortures et aux violations systématiques des droits de l’homme au Togo. Nous exigeons :
- Des sanctions ciblées contre les responsables des crimes et violations des droits humains ;
- Une enquête indépendante sur les tortures et exécutions extrajudiciaires des prisonniers politiques ;
- Une intervention diplomatique immédiate pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle de Sokpor Sitsopé Honoré et de tous les autres prisonniers politiques.
APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE
PYRAMIDE appelle les organisations de défense des droits humains, la diaspora, les citoyens togolais et les forces vives de la nation à se mobiliser massivement pour arracher la liberté de Sokpor Sitsopé Honoré ainsi que celle de tous les autres prisonniers politiques.
Nous lançons une campagne internationale de parrainage des prisonniers politiques togolais, disponible sur notre site internet www.pyramide-togo.org. Il est impératif que chaque citoyen et chaque organisation s’engage à parrainer un prisonnier afin de maintenir la pression et d’assurer une surveillance internationale de leurs conditions de détention.
Le régime militaro-monarchique des Gnassingbé, qui s’est perpétué dans la violence et la terreur depuis des décennies, doit être définitivement démantelé.
ENSEMBLE, VAINCRONS L’OPPRESSION
Nous devons refuser la peur et nous unir pour mettre fin à ce régime de répression. PYRAMIDE s’engage à dévoiler les crimes des bourreaux et à œuvrer pour que justice soit rendue. La liberté est une conquête, et nous devons rester mobilisés jusqu’à l’avènement d’un Togo libre, démocratique, solidaire et prospère.
Visitez www.pyramide-togo.org et rejoignez la lutte !
“Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté.
Vaincrons ou mourrons, mais dans la dignité“
La lutte des peuples est invincible.
Vive le Togo libre, démocratique, solidaire et prospère.
COORDINATION PYRAMIDE
Che Hellu Nyamassadji Laté Héfumé Alphonse Lawson