À l’initiative de la Coalition de la Diaspora Togolaise pour l’Alternance et la Démocratie (CODITOGO), une rencontre stratégique s’est tenue ce jeudi à Paris avec Freedom Togo-Mouvement de Libération Nationale (FREEDOM TOGO – MLN). Objectif : conjuguer leurs forces face à la crise socio-politique qui secoue le Togo, marquée par l’instauration d’une 5e République controversée.
Les discussions ont porté sur le « mépris » du régime RPT/UNIR et son chef, Faure Gnassingbé, accusé de s’accrocher au pouvoir via une constitution « taillée sur mesure ». « Ce système à bout de souffle impose un régime monarchique contre la volonté du peuple », ont dénoncé les deux organisations dans une déclaration commune signée par Raphaël Gbadoe (CODITOGO) et Kofi Yamgnane (Freedom Togo-MLN).
Les échanges, qualifiés de fructueux, ont débouché sur une alliance concrète. CODITOGO et FREEDOM TOGO-MLN annoncent la création de groupes de travail pour rouvrir le dossier des tueries de 2005 – qui ont propulsé Gnassingbé au pouvoir –, traquer les biens mal acquis et renforcer leur présence dans la diaspora. « Nous mutualisons nos ressources pour mettre fin à cette monarchie », ont-ils affirmé.
Saluant les initiatives locales des partis et associations togolaises contre cette « pseudo cinquième République », les deux structures insistent toutefois sur un impératif : l’union. « Il faut un seul bloc pour conclure la lutte de libération nationale », martèlent-elles, appelant à une mobilisation massive, au Togo comme à l’étranger.
Ce pacte parisien résonne comme un défi lancé au régime de Lomé. Entre justice pour les victimes de 2005 et pression internationale, CODITOGO et FREEDOM TOGO-MLN entendent transformer l’exil en arme redoutable. « Il en va de notre survie collective », conclut leur texte. À Paris, la diaspora togolaise passe à l’offensive.