Dans une déclaration conjointe rendue publique ce vendredi, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) et le Front de Libération Nationale (FLN) ont lancé un appel solennel à la population togolaise et à la diaspora en faveur d’une mobilisation populaire historique les 26, 27 et 28 juin.
Cette triple journée de manifestations, présentée comme un tournant décisif, vise à “achever la libération de la Nation” et marquerait selon les organisateurs “la rupture irréversible” entre le peuple et le régime en place.
Dans un ton résolument insurrectionnel, les deux plateformes dénoncent ce qu’elles qualifient de « dictature cinquantenaire », fustigeant le régime du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, après le long règne de son père, Gnassingbé Eyadéma. “Le Togo est devenu un cimetière de l’espérance”, accusent-elles, évoquant la corruption, la misère et la répression qui minent le pays.
Les organisateurs rendent hommage à deux figures emblématiques de leur lutte, Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro et le président autoproclamé élu en 2020, Gabriel Agbéyomé Kodjo, tous deux décédés en exil. Ils affirment que “la peur a changé de camp” depuis les manifestations du 6 juin dernier, qualifiées de « déclic » dans leur combat.
S’appuyant sur l’article 150 de la Constitution togolaise, la DMK et le FLN appellent à une “désobéissance civique pacifique, massive et historique”. Ils invitent les populations à se mobiliser dans toutes les villes du pays, mais aussi au sein de la diaspora, pour réclamer la fin du régime et l’avènement d’un Togo fondé sur la justice, la souveraineté populaire et l’État de droit.
Enfin, les deux mouvements exhortent les forces de sécurité à se ranger du côté du peuple, dénonçant leur rôle supposé de “chiens de garde d’un régime aux abois”.
Dans un communiqué officiel publié le 19 juin 2025, le Gouvernement togolais a rappelé les conditions légales encadrant l’organisation des réunions et manifestations pacifiques. Soulignant le respect de l’ordre public et la sécurité des citoyens, les autorités mettent en garde contre toute initiative en dehors du cadre légal, annonçant des sanctions fermes à l’encontre des contrevenants.