Togo – “Les manifestations ne sont pas interdites” : la déclaration de trop du ministre Adjourouvi ?

Dans un climat politique tendu au Togo, marqué par les critiques récurrentes d’organisations internationales sur la situation des droits humains, le ministre togolais en charge des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté et des Relations avec les institutions, Pacôme Adjourouvi, était l’invité de la chaîne France 24 ce jeudi 31 juillet 2025.

Au cours de cette interview , le ministre a affirmé que les manifestations ne sont pas interdites au Togo, suscitant un vif tollé sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes dénoncent des propos jugés déconnectés de la réalité, certains allant jusqu’à parler de “mensonges”.

Depuis plusieurs années, les partis d’opposition et des organisations de la société civile se heurtent en effet à des interdictions systématiques de manifestations, souvent justifiées par des arguments de sécurité ou d’ordre public. Ces dernières sont régulièrement empêchées par les autorités, et certains rassemblements ont même été violemment dispersés, parfois sans réaction des forces de l’ordre face aux agressions.

Un exemple marquant reste l’attaque du 29 septembre 2024 à Lomé, où un député connu pour ses critiques du régime a été violemment pris à partie lors d’un meeting, sans qu’aucune mesure de protection ou poursuite ne soit engagée.



L’intervention du ministre Adjourouvi est ainsi perçue par de nombreux citoyens comme une tentative de minimiser la répression politique en cours. Des analystes notent que cette stratégie de communication contraste fortement avec les réalités documentées par des ONG comme Amnesty International ou la FIDH, qui alertent régulièrement sur la restriction des libertés au Togo.

L’interview complète est disponible via ce lien :

L’entretien commence à partir de 4 minutes 50 secondes.

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