Le gouvernement béninois a assuré, ce dimanche 7 décembre 2025, que la situation était désormais « sous contrôle » après la tentative de mutinerie déclenchée à l’aube par un groupe de militaires ayant brièvement occupé la télévision nationale et attaqué la résidence présidentielle située au quartier Le Guézo, à Cotonou.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou, est intervenu en fin de matinée sur la télévision nationale pour rassurer la population.
Selon lui, il ne s’agit pas d’un coup d’État de grande ampleur mais d’un acte mené par « un groupuscule de soldats » ayant tenté de « déstabiliser l’État et ses institutions ».
« Face à cette situation, les forces armées béninoises et leurs hiérarchies, fidèles à leur serment, sont restées républicaines. Leur riposte a permis de garder le contrôle de la situation et de faire échec à la manœuvre », a déclaré le ministre Alassane Seidou.
Le gouvernement appelle désormais les citoyens à « vaquer normalement à leurs occupations », estimant que la menace principale a été neutralisée.
Le ministre des Finances confirme : “Les mutins sont retranchés”
Dans un entretien accordé à la presse internationale ce dimanche, Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des Finances, a livré d’autres précisions sur l’opération en cours à Cotonou.
« La situation est sous contrôle », a-t-il affirmé, tout en précisant que les mutins sont « retranchés » et que les forces loyalistes mènent une opération de nettoyage.
Le ministre a toutefois nuancé : « Ce n’est pas fini », avant de conclure : « Nous sommes en sécurité. »
Ces déclarations interviennent alors que les forces régulières poursuivent la sécurisation des sites stratégiques ayant été brièvement occupés au cours de la matinée.
Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, l’Ambassade de France au Bénin a appelé ses ressortissants à la prudence et recommandé de limiter les déplacements dans la capitale jusqu’à nouvel ordre.
Cette mutinerie intervient alors que le paysage politique béninois se prépare pour la présidentielle du 12 avril 2026, un scrutin marqué par l’absence du parti d’opposition Les Démocrates, dont la candidature a été écartée pour défaut de parrainage.
La coalition au pouvoir a désigné Romuald Wadagni comme son candidat officiel. Artisan clé des réformes économiques des dix dernières années, il apparaît comme le successeur naturel du président Patrice Talon, qui ne briguera pas de troisième mandat conformément à la Constitution.


