Dans le but de « réglementer l’occupation de l’espace, corriger les déséquilibres structurels existants, et favoriser un développement harmonieux de la région» le gouvernement togolais a annoncé la mise en place d’un nouveau schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) pour le Grand Lomé, à l’issue du conseil des ministres du 26 Octobre dernier.
A ce schéma s’ajoute un autre tout aussi nouveau schéma directeur d’aménagement du littoral (SDAL), le but étant de « rationaliser l’utilisation de l’espace et garantir une mise en œuvre efficace des projets de développement, en particulier à la lumière des défis liés à la montée des eaux due aux changements climatiques».
Le gouvernement dit vouloir réglementer l’occupation de l’espace, corriger les déséquilibres structurels existants, et favoriser un développement harmonieux de la région. Tout cela est bien beau. Et la démarche en soi est à saluer, d’autant plus que ce projet vient d’une certaine manière apporter une solution au casse-tête qu’est le grand souci d’assainissement dû à l’absence d’un plan directeur jusque-là inexistant face à une évolution galopante de la ville.
Lomé, c’est 13 communes, avec une forte expansion démographique. Voilà donc des schémas qui vont rendre les choses plus réglementées de façon à rendre sa beauté à une ville qui ne paie vraiment pas de mine. Mais ne doit-on pas s’inquiéter que le ver soit, déjà, dans le fruit ? L’État a laissé pousser n’importe comment des constructions dont les propriétaires devront essuyer les plâtres.
Une pilule qui sera d’autant plus dure à avaler, que ces derniers verront ce qu’ils ont construit de leurs dix doigts s’écrouler comme un château de cartes? Une casse grandeur nature s’annonce qui rendra plus qu’inquiètes de dizaines de citoyens. Qui dit casse, dit dédommagement. Question : où l’État trouvera-t-il l’argent pour compenser les potentielles pertes qu’auront à subir de pauvres citoyens qui paient l’inconséquence d’une gouvernance passée experte dans l’art de faire du surplace.
Sodoli KOUDOAGBO
Source : Lecorrecteur
De n´importe quoi