Cancer du col de l’utérus : Le Togo introduit le vaccin contre le VPH pour protéger les jeunes filles

Dans ce communiqué, le Togo et ses partenaires (Gavi, OMS, UNICEF et UNFPA) procéderont le lundi 04 décembre 2023 à l’introduction du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) dans la vaccination de routine pour prévenir le cancer du col de l’utérus.

Communiqué de presse conjoint

MSPS-OMS-UNICEF-UNFPA-GAVI

Le Togo introduit le vaccin contre le VPH pour protéger les adolescentes contre la principale cause de cancer du col de l’utérus.

Lomé / Genève, 24 novembre 2023 : Le Togo et ses partenaires, notamment l’Alliance du vaccin (Gavi), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) procéderont le lundi 04 décembre 2023 à l’introduction du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) dans la vaccination de routine pour prévenir le cancer du col de l’utérus.

Plusieurs autres partenaires locaux comme la Croix Rouge Togolaise, la Société Civile (POSCVI) et le Secteur Privé de la santé, accompagnent la mise en œuvre de cette stratégie à haut impact.

En prélude à cette introduction, il est prévu une campagne de rattrapage pour les filles âgées de 09 à 14 ans. Cette campagne qui se déroulera du 27 novembre au 1er décembre 2023 va toucher environ 656.240 filles de 9 à 14 ans. 

En effet, près de deux millions de femmes en âge de procréer au Togo étaient à risque de développer le cancer du col de l’utérus en 2022.

Selon les estimations mondiales de Globocan 2020, au Togo, le cancer du col de l’utérus est le 3ème cancer en termes d’incidence (19,1 cas/100.000) toute forme confondue et des 2 sexes après le cancer de la prostate (32 cas/100.000) et le cancer du sein (30,7 cas/100.000).  Ce cancer est également le 2ème cancer de la femme (15,7%) après le cancer du sein.

La lutte contre le cancer de manière générale, et celle contre le cancer du col de l’utérus en particulier, est une priorité pour l’Etat comme édictée dans le programme national de développement sanitaire (PNDS 2023-2027). Cette priorité s’explique par la charge de morbidité et de mortalité liée à cette maladie et aussi par l’existence de moyens efficaces de prévention primaire qui ont fait leurs preuves, tel que le vaccin contre le papillomavirus qui peut prévenir jusqu’à 90 % des cas de cancer du col de l’utérus. Il a sauvé des milliers de vies à ce jour et permis de protéger l’avenir de nombreuses adolescentes dans le monde.

« Au Togo, le cancer du col de l’utérus est le 2ème cancer chez la femme après le cancer du sein. Annuellement, on estime à 595 le nombre de femmes ayant le cancer du col de l’utérus dont 417 décès. Il est important de prévenir cette maladie chez la jeune fille d’où la nécessité de faire cette campagne de rattrapage et d’introduire ce vaccin dans la vaccination de routine. Je renouvelle ici la gratitude du gouvernement aux partenaires pour leur appui multiforme » a déclaré le Professeur Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.

« L’OMS reconnaît l’ampleur du cancer du col de l’utérus et des autres maladies associées au papillomavirus humain (PVH) en tant que problèmes de santé majeure. C’est pourquoi elle s’est engagée depuis 2020 à accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus aux côtés de 194 pays à travers le monde. L’OMS félicite le Togo qui s’apprête à introduire le vaccin contre le Papillomavirus humain dans la vaccination de routine. Je tiens à vous assurer de l’engagement de l’OMS à fournir le soutien nécessaire à la mise en œuvre des programmes nationaux de prévention du cancer du col de l’utérus » s’est réjoui Dr DIALLO Fatoumata Binta Tidiane, Représentante Résidente de l’OMS au Togo

Pour l’UNICEF, «Le succès de cette introduction du vaccin contre le VPH requiert l’utilisation des stratégies existantes et innovantes de communication et de changement social et comportemental en tenant compte du contexte socio-culturel du pays. Il faut en outre que les communautés et leurs leaders soient pleinement informées, engagées, et qu’elles participent activement au programme de mobilisation sociale » a renchéri Dr SIDIBE BA Aissata, Représentante Résidente de l’UNICEF au Togo.

Pour l’UNFPA, la vaccination contre le papillomavirus humain nous offre une opportunité de concrétiser notre combat de lutte contre le cancer du col et ainsi sauver la vie de nombreuses femmes, réduire le fardeau socio-économique de cette maladie sur les familles. C’est pourquoi nous soutenons fortement cette campagne et son couplage avec la sensibilisation des adolescent-e-s sur l’hygiène menstruelle.

« Avec ces premières mesures visant à protéger une génération entière des ravages causés par ce cancer, les adolescentes du Togo vont pouvoir dorénavant bénéficier de la protection dont elles ont besoin pour vivre à l’abri du cancer du col de l’utérus », a déclaré Thabani Maphosa, directeur de l’implémentation des programmes pays de Gavi, l’Alliance du Vaccin. « J’encourage tous les parents et toutes les communautés à manifester leur soutien à leurs filles au moment où elles saisissent cette occasion de préserver leur avenir. »

Le cancer du col de l’utérus est une maladie évitable. Il est également guérissable s’il est détecté tôt et traité de manière appropriée. La Stratégie mondiale de l’OMS en vue d’accélérer son élimination présente trois étapes clés : la vaccination, le dépistage et le traitement.

Pour protéger encore davantage de jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus au niveau mondial, Gavi et ses partenaires ont lancé un nouveau plan ambitieux visant à vacciner 86 millions de jeunes filles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire d’ici à 2025.

Actuellement, en Afrique 27 pays sur 47 ont introduit le vaccin contre le papillomavirus humain. En Afrique de l’ouest 10 pays sur 17 ont déjà introduit dont le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, le Cape Vert, le Nigeria, la Mauritanie, la Gambie.

Note aux rédacteurs

Le papillomavirus humain (VPH) est l’infection virale la plus courante de l’appareil reproducteur. La plupart des hommes et des femmes ayant une activité sexuelle seront infectés à un moment de leur vie et certains risquent de l’être à plusieurs reprises.

La période de contamination critique pour les femmes comme pour les hommes se situe au tout début de l’activité sexuelle. Le VPH se transmet au cours des rapports sexuels même s’il n’y a pas pénétration. Le contact génital peau contre peau est un mode de transmission bien connu.

Les types de VPH sont nombreux et beaucoup ne posent pas de problème. Les infections à VPH disparaissent généralement sans aucune intervention en l’espace de quelques mois et environ 90% dans les deux ans qui suivent la date à laquelle elles ont été contractées. Une petite proportion d’infections générées par certains types de VPH peut persister et évoluer vers un cancer.

Le cancer du col de l’utérus est de loin la maladie la plus courante liée au VPH. La quasi-totalité des cas de cancers du col de l’utérus sont attribuables à l’infection à VPH.

Bien que les données soient limitées sur les cancers anogénitaux autres que celui du col utérin, on dispose d’un corpus de plus en plus étoffé permettant d’établir une corrélation entre le VPH et les cancers de l’anus, de la vulve, du vagin et du pénis. Si ces cancers sont moins fréquents que celui du col utérin, leur association avec le VPH les rend potentiellement évitables en utilisant des stratégies de prévention primaire analogues à celles proposées pour le cancer du col.

Les types de VPH non cancérogènes (en particulier 6 et 11) peuvent provoquer des condylomes acuminés et une papillomatose respiratoire (maladie au cours de laquelle se développent des tumeurs dans les voies respiratoires conduisant du nez de la bouche aux poumons). Bien que ces affections débouchent très rarement sur un décès, elles peuvent entraîner une forte occurrence de la maladie. Les condylomes acuminés sont très courants et hautement contagieux.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Ministère de la Santé :

●            Dr BOKO Amevegbé Kodjo, Chef de la Division de l’Immunisation – Tél : + 228 90360608, [email protected]

●            BANASSIM K. Victorien, Conseiller en Communication du Ministre de la Santé, Tél : +22891614574 [email protected] 

OMS :

●            Dr LANDOH Dadja Essoya, Conseiller en Charge de la Vaccination au bureau de l’OMS Togo : Tel : +228 90156271, Email : [email protected]

●            Dr TOBOE Désiré ; Coordonnateur de l’Initiative Mondiale d’Eradication de la Polio au Togo : Tel +228 97265555, Email : [email protected]

UNICEF :

●            Dr TOKE Yaovi, Conseiller en Charge de la Vaccination au bureau de l’UNICEF Togo : Tel : +228 90196808, Email : [email protected]

UNFPA : 

●            Mme AFELI Abra, Chargée de Programme SRAJ – Tel +228 90 04 17 96, [email protected]

Gavi, l’Alliance du Vaccin :

●            Laura Shevlin – Tel : + 41 79 529 92 87, [email protected]

●            Cirũ Kariũki – Tel : +41 79 913 94 41, [email protected]

 Factsheets:

•       http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs380/fr/

•       https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/tout-savoir-vaccin-contre-VPH

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