Nous faisons parfois des boutades sur notre jeunesse. Il m’est arrivé de dire qu’ils sont des sorciers (second degré), certains disent qu’ils sont uniquement à la recherche de l’argent, mais ça reste des boutades, à raconter dans un café de commerce.
Comme je suis immobilisé, j’ai le temps de consulter plus souvent les réseaux sociaux. Ces derniers jours, ces propos de mon jeune frère Ospiss ont créé une certaine polémique.
Je connais un peu Ospiss, avec qui j’ai eu à travailler, notamment sur l’émission microprojet challenge. Il est passionné, engagé et impliqué dans son métier de recruteur.
Je crois que cette passion est à l’origine de l’égarement qu’il a pu avoir dans ses propos.
Nous faisons parfois des boutades sur notre jeunesse. Il m’est arrivé de dire qu’ils sont des sorciers (second degré), certains disent qu’ils sont uniquement à la recherche de l’argent, mais ça reste des boutades, à raconter dans un café de commerce.
Mais si je devrais qualifier la jeunesse togolaise, je dirai qu’elle est industrieuse, imaginative, débrouillarde, résiliente, courageuse. Dans la sous région, la jeunesse togolaise est sans doute celle qui se débrouille dans un climat où rien ne lui est donné. Pas d’accès facilité au crédit, marché asphyxié par le très faible pouvoir d’achat… Aujourd’hui, il faut aller sur tiktok pour réaliser comment les jeunes Togolais se débrouillent. Personnellement, je dirai que je suis plutôt admiratif du courage et de l’opiniatreté de cette jeunesse qui se lève tôt pour ne pas s’écrouler.
Par contre, il faut reconnaître que certains jeunes sont des paresseux. Ce n’est pas une particularité togolaise, il y en a dans tous les pays. Certains aussi de nos jeunes n’ont pas la culture d’entreprise, et ne savent pas s’autoformer. La faute à notre culture et à l’absence de formation sur l’entrepreneuriat dans les cursus scolaires. Dans la vidéo, qui est plus longue, il parle par exemple de documents mal rédigés pour la constitution de dossiers, et du peu d’appetance des jeunes pour des métiers de vendeurs. Pour les documents, tout le monde n’est pas à l’aise avec l’outil informatique, c’est compréhensible. Pour les vendeurs, Ospiss se trompe lourdement, les Togolais qui savent vendre ne veulent travailler pour personne. Ils ont déjà leur business.
Voilà ce que je voulais dire sur cette affaire. Les jeunes Togolais sont de gros bosseurs, et ils travaillent dans un environnement peu favorable, où leur seule relation avec l’état, ce sont les impôts. Pas d’appui pour l’accès aux crédits, pas d’appui à l’accès aux marchés. Ils sont braves, ces les jeunes Togolais. Ils méritent tout notre respect. Que dis-je ? Toute notre profonde admiration.
Que vous inspire cette polémique ? Vos avis m’intéressent.
Mais entre temps, continuons à chercher l’argent, au calme. L’argent est l’autre nom de la liberté.
Respectons-nous vivants.
Gerry Taama