Les élections législatives et régionales doivent se tenir au Togo au plus tard la fin du premier trimestre de cette année 2024, autrement dit dans moins de 90 jours. Alors que les jours s’égrènent déjà, ni les acteurs politiques ni les électeurs n’ont en leur possession aucun chronogramme officiel.
Depuis la fin du mois de décembre dernier, l’Assemblée Nationale du Togo a rejoint les institutions du pays dont le mandat est expiré. A défaut d’élections organisées dans les délais constitutionnels, l’exécutif togolais a annoncé mi-décembre que ces élections couplées avec les régionales devraient avoir lieu au plus tard à la fin du mois de mars 2023, en instruisant par la même occasion la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) d’établir un chronogramme.
Presque un mois après, l’institution en charge des élections semble être dans la même léthargie dont elle fait preuve depuis qu’elle a sifflé la fin des opérations d’enrôlement des électeurs, malgré une unanime réclamation de poursuite desdites opérations.
Alors que l’horloge électorale fait « tic tac », l’impasse politique autour de ces élections est véritablement énorme. Une bonne partie des partis politiques d’opposition réclame de nouvelles discussions sur le cadre électoral en dénonçant le découpage électoral et la composition de la CENI. S’achemine-t-on vers des élections avec un lourd contentieux préélectoral ?
En tout cas, le temps ne s’arrêtera certainement pas et la fin du premier trimestre n’attendra pas non plus la CENI, encore moins le gouvernement togolais. Et s’il y en a dont le « tic tac » de l’horloge électorale ne trouble guère, ce sont les députés qui animent l’actuel parlement. Il est fort possible qu’ils soient les derniers à se plaindre de cette impasse.