C’est l’une des exigences du Mouvement Citoyen pour la Liberté (MCL) à l’occasion de sa présentation des voeux de nouvel an face à la presse jeudi. Lire sa déclaration!
Mesdames et Messieurs les Responsables des différents partis et organisations membres du MCL
Chers camarades de lutte.
Mesdames et messieurs les journalistes.
Chers invités
En ce début d’année nouvelle, il nous échoit de sacrifier à la tradition des vœux de nouvel an, afin de vous exprimer, chers concitoyens, nos bonnes intentions pour les 12 prochains mois que nous offre la Providence. Que 2024 soit pour chacun de vous, une année positive où la bonne santé, la paix du cœur, la joie de vivre et les motifs d’espérance assiégent votre quotidien, Puisse Dieu et les mânes de nos ancêtres bénir les œuvres de vos mains afin que vos sacrifices de tous les jours, ne soient pas vains.
Au moment où nous prononçons ces mots empreints d’espoir et nourris de foi, surgissent dans nos esprits, les brûlants souvenirs de la tragique réalité des commerçantes et commerçants du marché d’Agoė-assiyéyé dont les incendies du diable ont impitoyablement dévoré les boutiques, marchandises et autres biens dans la nuit 21 au 22 décembre, ainsi que celle des propriétaires de la boutique Elino à Kara, ravagée par les flammes le 25 décembre dernier.
C’est une profonde cause de désolation pour nous au MCL, d’autant que les résultats des enquêtes commanditées par les pouvoirs publics ont trouvé des problèmes électriques comme la cause de ces incendies. Sous réserve que ces résultats soient approfondis par une contre-expertise et une enquête indépendante pour mieux éclairer les togolais, nous pensons que la question sécuritaire et de contrôle des installations dans les marchés du Togo en général et d’Agoė-Assíyéyé en particulier doit être prise en compte au plus haut sommet de l’exécutif.
A toutes les victimes, nous exprimons nos vives compassions, et invitons prestement le gouvernement Dogbé à réfléchir à un véritable programme de soutiens et d’accompagnements pour aider ces opérateurs économiques à se relever; il y va aussi de la santé de l’économie nationale.
L’année 2024, année électorale. Les législatives et les régionales seraient peut-être organisées avant fin mars. Et comme vous le savez le Mouvement Citoyen pour la Liberté se prépare activement à descendre dans l’arène pour aller à la conquête de sièges, afin de mieux porter la voix du peuple notamment au parlement. Nous nous félicitons d’ores et déjà de l’engouement que notre projet suscite auprès des Togolais qui comprennent notre combat pour l’alternance, et notre vision pour un Togo affranchi de la domination d’un régime soixantenaire qui n’est préoccupé que par le siphonnement des richesses du pays, et qui s’est avoué incapable de faire le bonheur des citoyens.
Cependant nous nous inscrivons en faux contre la proposition du Cadre Permanent de Concertation que le gouvernement a validée; cette proposition qui veut que le nombre de députés au parlement soit porté de 91 à 117 membres, à raison d’un député par commune. Au MCL, nous estimons que cet effectif est pléthorique pour un petit pays comme le Togo, et que les ressources supplémentaires qui iront dans le fonctionnement d’un tel hémicycle et les indemnités des parlementaires pourraient servir à créer de l’emploi et permettre d’améliorer les conditions de vie de quelques compatriotes. Nous soutenons au contraire qu’il faut réduire l’effectif actuel pour dégager des ressources à investir dans d’autres secteurs pour le bien de nos populations.
Le principe de l’élection d’un député par commune qui s’avère l’émanation de la connivence entre le CPC et le gouvernement n’est ni plus ni moins qu’un subterfuge pour éluder les vraies questions sur la bonne organisation et la transparence des scrutins à venir.
Le MCL soutient mordicus qu’il faut reprendre le découpage électoral, seul gage d’une représentativité juste et équitable des populations au parlement.
Nous demandons par ailleurs au gouvernement et à la CENI d’organiser une révision des listes électorales avant une éventuelle élection car 10 à 11 mois vont s’écouler entre le recensement électoral et les éventuelles élections. Ceci permettra aux jeunes ayant atteint 18 ans et à ceux qui pour des raisons indépendantes de leur volonté n’ont pas pu se faire inscrire sur les listes électorales lors du recensement passé. Ceci enfin soulagerait tous ceux qui revendiquent une reprise du recensement électoral dans certaines zones où il a été bâclé à dessein pour empêcher les Togolais en âge de voter de s’inscrire massivement.
Rappelons que c’était une violation flagrante du droit de vote que la constitution octroie à tous les Togolais âgés de 18 ans révolus.
Que le pouvoir de Faure Gnassingbé et la Commission électorale Nationale Indépendante CENI fassent profil bas, et qu’ils ordonnent une révision des listes électorales sur toute l’étendue du territoire national.
Il ne fait aucun doute que la souffrance du peuple n’émeut guère le parti UNIR au pouvoir. A l’évidence, ces dirigeants s’emploient à maintenir le peuple dans les pires conditions d’existence. Sinon comment comprendre que par ces temps de vie chère. ou nos concitoyens végétent dans la débrouillardise afin de joindre les deux bouts, l’Office Togolais des Recettes (OTR) annonce des taxes sur les gains des parieurs des jeux du hasard? N’est-ce pas une idée qui relève du génie de ce régime moribond pour qui, être parieur au Togo est synonyme d’exercer une activité génératrice de revenus ?
Mais la triste réalité au Togo est que les jeux du hasard sont devenus pour une masse importante de citoyens, la seule issue pour espérer se sortir de la pauvreté et la misère ambiantes dans lesquelles le pays est plongé. Il ne s’agit donc plus de loisirs ou de distraction que de jouer à la loterie, mais plutôt d’un instinct de survie. Imposer des taxes de 7% sur des gains après une énième de pertes c’est ni plus ni moins une opération d’asphyxie qui risque de tuer les derniers espoirs de ces parieurs. Loin de faire l’apologie des jeux de hasard, de grâce | Láchez du lest, même si votre génie vous dit que ces parieurs sont des entrepreneurs formels
Nous ne pouvons pas finir sans une pensée pour les détenus politiques qui croupissent dans les prisons du Togo. Les textes internationaux et notre constitution précisent que nul ne doit être inquiété pour ses opinions dans un Etat. Mais peine perdue, ce régime dictatorial continue de faire la sourde oreille aux nombreuses voix qui appellent à la libération des prisonniers politiques. Vivement que le chef de l’Etat en cette année nouvelle, fera acte de courage et ordonnera leur libération pure et simple.