Depuis les législatives, la promulgation d’une nouvelle constitution et la démission du gouvernement de Victoire Dogbé, le pays est entré dans “une sorte de transition”. Alors qu’une note circulaire de Christian Trimua, ministre Secrétaire Général du Gouvernement, fixe les limites des actions des membres du gouvernement démissionnaire, la nomination d’un nouveau directeur pour le CHU de Kara a été annoncée.
Selon un arrêté du ministère de la Santé, co-signé par la directrice de cabinet, Midamegbe Akakp, Monsieur Worou Kassétinin, administrateur civil et ancien chef de la division audit et contrôle interne, a été nommé directeur du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Kara, en remplacement du Dr. Dogo Mouhamed Fall.
Cette nomination contraste avec les directives établies dans une note circulaire de Christian Trimua, ministre Secrétaire Général du Gouvernement. En effet, pendant la période de transition, les ministres démissionnaires doivent se limiter à la gestion des affaires courantes jusqu’à la formation du nouveau gouvernement. Ainsi, sans l’autorisation du chef de l’État, ils ne peuvent faire de nouveaux engagements financiers ou budgétaires, engager de nouvelles procédures de passation de marchés publics, commencer ou inaugurer des activités non entamées avant la démission, même si celles-ci avaient été programmées antérieurement.
De plus, les ministres ne peuvent procéder à des « nominations de cadres administratifs » sans un compte rendu motivé et une autorisation expresse du Président de la République. Enfin, ils ne peuvent prendre des initiatives de nature politique importante ou traiter des dossiers en souffrance avant la démission, sauf en cas d’urgence.
Même si cette nomination au CHU de Kara a été effectivement autorisée par le chef de l’État, il reste à clarifier en quoi il était urgent de remplacer un médecin par un administrateur civil à la tête d’un hôpital.